L’infecté, l’enragé ou encore le zombie. Bien des mots pour désigner les produits finaux de l’ISV-33, la toute dernière invention de Dame Nature pour débarrasser la Terre de l’être humain. Une chose est sûre, c’est la meilleure arme qu’elle ai mise au point, elle a dû se rendre compte que nous étions des experts en matière d’autodestruction alors elle nous a retournés les uns contre les autres de la manière la plus efficace qui soit.

Changeant les hommes en machines à tuer implacables, incapables de ressentir la peur, virtuellement immortelles et sans la moindre émotion, l’ISV-33 se transmet par tout type d’échange de fluides. Les morsures et griffures restent les manières les plus communes de se voir contaminé, néanmoins il est également possible d’être infecté en recevant une éclaboussure de sang dans les yeux ou sur une plaie ouverte, par exemple. Il est à noter que le virus se déplace extrêmement rapidement dans l’organisme, s’il est possible de se sauver d’une contamination par amputation, cette dernière doit être effectuée dans les secondes qui suivent la transmission. Autant dire qu’il est presque impossible d’en réchapper.



Peu de temps après le contact avec le virus, une personne jusqu’alors saine ne tardera pas à succomber à la maladie foudroyante. Même si ce temps diffère d’une personne à l’autre, elle ne survivra probablement pas plus de deux jours après une grippe aussi incurable que fulgurante suivie d’une douloureuse agonie. Après quoi, elle reviendra à la vie.



Une fois le stade de la réanimation passée, le nouvel infecté n’a plus qu’une idée en tête, répandre le virus. L’activité cérébrale est extrêmement limitée, les capacités cognitives dramatiquement réduites à une basique connaissance de ce qui entoure le sujet. Contrairement aux rumeurs, un zombie ne peut pas ouvrir de porte sans les enfoncer, ni se servir d’outil aussi basique soit-il.

Il tire cependant sa force de sa robustesse, ou plutôt de sa résilience. Dans un état de rage perpétuel, l’infecté ne recule devant rien, n’a peur de rien et n’a aucun sens de préservation quel qu’il soit. Il n’a également aucune forme de compassion et s'attaque sans hésiter à n’importe quelle pauvre âme se trouvant à portée, qu’il soit un inconnu ou un proche. Encaissant coups et blessures, balles, empalements et démembrements en tous genres.

Une personne fraîchement contaminée restera aussi vive que durant son vivant pendant l’effroyablement longue période de trois mois. Après quoi l’enragé se rapprochera de plus en plus à l’image que l’on se fait du zombie dans la culture pop, plus lent et moins dangereux une fois isolé.



Pour arrêter définitivement un zombie, rien de plus simple. Il suffit de détruire le cerveau ou de le décapiter. Si seulement les deux tiers de la population mondiale ayant péri sous les crocs des enragés avaient su ça avant…

Il est aussi possible de neutraliser un infecté par le feu, même si cela n’est pas forcément recommandé car il n’y a rien de plus dangereux qu’un enragé en feu qui se rue sur vous. Il se pourrait bien qu’il ait le temps de s’accrocher à vous avant que les flammes ne le consument suffisamment.