Porteur Sain : Oui
Le sait-il ? Oui

Ses armes : Batte de baseball et bouclier de sécurité anti-émeutes

Sport pratiqué : Boxe française pendant 14 années à partir de ses 13 ans.

Autre précision: Étant d’origines Russes et ayant vécu toute sa vie dans son pays natal, Zhana ne parle pas très bien anglais. Ne sachant prononcer que quelques mots ici et là, elle a donc un fort accent de l’est lorsqu’elle s’essaie à l’anglais. Elle trouve aussi qu'elle a un gros nez.

Carnation : Blanche et pâle
Taille : 1m71
Corpulence | poids : 69kg. Au top de sa forme elle est toute en muscles.
Cheveux: Blonds
Yeux: Bleus

Signes distinctifs: Une morsure sur chacun de ses avant-bras.

Autre: Zhana est souvent vue avec une capuche relevée sur la tête. Son regard est perçant et mauvais, elle semble tout le temps en colère, même lorsqu’elle ne l’est pas.

La russe est une femme stoïque et peu expressive. Elle avait l’habitude d’être toujours concentrée, focalisée sur son objectif du moment et.. C’est encore plus le cas aujourd’hui. Son but, c’est le même tous les jours, survivre, simplement survivre une journée de plus. C’est un besoin viscéral, elle n’aime pas perdre et maintenant que le virus a vaincu l’humanité, Zhana cherche juste à remporter ne serait-ce qu’une victoire.

Avoir survécu à une morsure ne lui a pas suffit. Même si c’est une belle consolation. Légèrement arrogante sur les bords, Zhana est juste très fière d’elle et a une confiance presque aveugle en ses capacités physiques et mentales. Physiquement, c’est quelqu’un de très apte, elle s’est donnée toute sa vie pour gravir les échelons et prouver sa valeur. Adorant l’adversité et la confrontation, même si elle est mauvaise perdante, la boxeuse respecte ceux qui s’opposent à elle et plus encore ceux qui parviennent à l’emporter contre elle. C’est le genre de choses qui la poussent à vouloir se surpasser.

La boxeuse n’a jamais eu beaucoup d’amis, mais sa loyauté a toujours été sans failles et c’est sans hésiter qu’elle se donnerai corps et âme pour venir au secours des gens qu’elle estime.

Le problème, c’est qu’après avoir vécu la fin du monde loin, très loin de chez elle.. Zhana se sent plus que jamais isolée, la barrière du langage n’a pas aidé. En plus de ça, étant méfiante de nature envers les américains, elle n’a jamais cherché à rejoindre un groupe déjà établi, la russe évite soigneusement de s’approcher de trop près du District, craignant d’être embrigadée de force au sein de ce dernier.

Froide avec les gens qu’elle rencontre, personne ne s’éternise vraiment longtemps avec l’étrangère et ce n’est pas plus mal comme ça.

Enfant unique, Zhana a toujours été une gamine calme, plutôt sage et bien entourée. En effet, toute sa famille proche résidait à Moscou tout comme elle et ses parents. Elle eut la chance sans véritablement s’en rendre compte, trop jeune pour le réaliser, qu’elle avait vraiment la belle vie comparé à une majorité des russes. Les Kalinin ne manquaient de rien, les parents faisaient de leur mieux pour que leur fille ait la meilleure éducation possible. Heureusement, jamais ils ne tombèrent dans le piège de la gâter, elle apprit assez rapidement à devoir bien se comporter pour obtenir ce qu’elle voulait.

A l’école, elle n’avait pas énormément d’amis mais un petit cercle se forma tout de même autour d’elle, en grandissant et en passant d’une classe à l’autre, ce groupe d’amis resta plutôt soudé. Inséparable, avec eux, elle se sentait vraiment bien et les week-ends passaient si vite en leur compagnie.

En parlant d’école, Zhana eu l’occasion au collège de s’inscrire dans un ou plusieurs clubs pour pratiquer des sports en dehors des horaires de cours. Pas très motivée à la base, elle est en quelque sorte embarquée de force par deux de ses amis, Oleg et Maria, dans le club de boxe. Si les premières séances étaient un peu comparables à de la torture pour la jeune Zhana qui aurait probablement préféré traîner avec toute sa petite bande au centre commercial ou chez l’un d’entre eux, force était de reconnaître au fil de ces séances que.. Le sport commença à vraiment beaucoup lui plaire. C’était une véritable surprise, pour elle comme pour ses parents. Qui aurait cru qu’une petite blondinette de treize ans puisse autant aimer un sport de combat ?

Mais c’était comme ça. C’était pour elle un moyen de vraiment se dépenser, c’étaient des moments qu’elle attendait avec impatience dans la semaine. Explorant une facette d’elle-même qui lui était complètement inconnue jusqu’alors, c’était tellement vivifiant si bien qu’à force elle ne pensait presque plus qu’à ça. Toujours très concentrée sur ses études cependant, la russe savait que ses parents ne toléreraient pas non plus qu’elle lâche tout juste pour un hobbie.

Avec le club, elle eut l'occasion de se rendre à des tournois inter-écoles qui eurent pour effet de lui faire découvrir l’effervescence de ce genre de rencontres. Même si les écoles insistaient sur le côté amical de ces événements, l’objectif demeurait tout de même la victoire, il y avait un trophée à la fin ! Il n’y avait pas de foule en délire prête à acclamer les gamins, mais simplement entendre les encouragements de ses camarades, Oleg et Maria, surtout, c’était vraiment électrisant. Elle se souvient encore de son tout premier combat lors de son tout premier tournoi. Écrasée comme de la vermine en moins de deux minutes. Oof.. C’est le genre de souvenir qu’elle garde enfoui en elle. Ancré, le genre de souvenir qui surgit subitement dans ta tête quand t’es bien calé dans ton lit et que t’essaies de dormir et qui te fait te dire.. Putain, la honte que c’était. C’est chiant, hein ?

Bref.

Cette amère défaite, c’était la toute première de Zhana. Personne ne lui en voulut jamais, personne ne lui rappela jamais ou ne se moqua jamais d’elle pour ça.. Mais elle ne la digéra pas. C’est là que naquit son désir de gagner, sa volonté de rester debout quand l’autre tombe. A ses yeux, le sport était devenu plus qu’un hobbie, c’était du sérieux, là.

Elle redoubla d’efforts lors des séances mais elle se rendit vite compte que ce n’était pas assez. Prenant son mal en patience, elle attendit d’arriver au lycée et surtout d’atteindre sa majorité pour s’inscrire en parallèle de ses études dans un véritable club.

Autant dire que la pente fut très raide, ce n’était plus du tout la même chose. Là, il y avait de la réelle compétition, les premières sessions auraient vraiment pu la décourager tant la barre était déjà haute, mais elle s’accrocha.

Déjà là, c’était très dur pour la jeune fille de jongler entre les études, la boxe, ses amis.. C’est à peu près là qu’elle commença à délaisser les études, décevant ses parents. Ils comprenaient l’importance du sport aux yeux de leur fille et la pilule fut plutôt difficile à avaler. Leur fille ne serait pas une grande avocate ni une médecin de renom, non, ce que voulait Zhana c’était être boxeuse.. Soit. Après tout, ils se devaient d’être fiers d’elle et de la soutenir malgré tout.

Elle se força tant bien que mal à obtenir le strict minimum de diplômes avant de vraiment se lancer dans une.. Potentielle carrière. Irina finit, après quelques mois de délibération, par s’inscrire avec son amie d’enfance. C’était agréable d’avoir une véritable amie à ses côtés. Ils continuaient de se voir avec la majorité de ses amis de longue date, mais plus les années passaient et plus c’était difficile de tous les réunir au même endroit, ne serait-ce que pour une sortie au bowling ou même au bar. Et puis Irina n’avait qu’un père qui se fichait un peu de ce que sa fille faisait de son temps libre alors pour elle, sacrifier ses études et se trouver un petit boulot c’était un jeu d’enfant.

Les deux amies décidèrent de joindre leurs forces et de s’installer ensemble. Zhana avait la chance d’être financièrement bien aidée par ses parents, Irina participait du mieux qu’elle pouvait.

Zhana gravit petit à petit les échelons. Au fur et à mesure qu’elle perfectionnait son style, des portes s’ouvraient à elle. Participant à des tournois et des compétitions. La russe se faisait un petit nom dans la communauté. Remporter une compétition assez importante lui permet d’entrer dans la cour européenne. Elle n’affronte plus seulement des russes, mais des polonais, des ukrainiens.. Elle a vingt-six ans quand elle remporte son premier tournoi important en Europe. C’est grâce à ça qu’elle est invitée à participer à une compétition loin, très loin de chez elle. Aux Etats-Unis, Zhana est à la fois honorée et anxieuse. Ce serait la première fois qu’elle voyagerait aussi loin de chez elle. Mais elle sent qu’elle en a vraiment besoin, surtout que cela fait quelques semaines qu’en Europe, cette nouvelle maladie se répand et elle sait très bien qu’une pareille occasion de se représentera pas de sitôt. Sautant sur l’occasion, elle embarque dans le premier avion au début du mois de février de l’année 2034. Même si le tournoi a lieu en mars, elle préfère y aller un peu en avance et prendre ses marques sur le sol américain. Irina l’accompagne, en tant que plus grande fan de Kalinin, elle ne pouvait pas manquer ça.

Le timing était macabrement excellent, parce qu’à peine une vingtaine de jours après leur arrivée, la planète s’arrête littéralement de tourner. Tous les pays du monde sont coupés les uns des autres, l’inquiétude ronge les deux femmes russes et leurs familles, enfin, surtout celle de Zhana. Le pire étant que suite à la hausse catastrophique du nombre de décès causés par le virus de l’ISV-33, le tournoi auquel elle devait participer se retrouve annulé, purement et simplement. Irina et Zhana se retrouvent loin de chez elles, sans possibilité de rentrer aux pays. Heureusement que son amie est là et qu’elle sait parler anglais parce que Zhana, elle, a énormément de lacunes.

Cloitrées à l’hôtel à Los Angeles, les filles suivent la tragique histoire de l’Europe. Les nouvelles tombent comme des coups de massue, bientôt leurs proches ne répondent plus aux appels et elles sont obligées de suivre le déroulement du.. Du véritable carnage qui se déroule là-bas grâce aux chaînes d’information. C’est très difficile, pour elles. Sachant que la situation commence à se dégrader sur le sol américain aussi..

C’est surtout au bout de sept mois de séjour que tout vrille au cauchemar, quand les villes commencent à tomber. Ayant préféré ne pas rejoindre les Districts, c’est depuis les fenêtres de leur hôtel qu’elle constatent le chaos lorsque les enragés rejoignent finalement Los Angeles. Les semaines qui suivent sont cauchemardesques. Il y a des affrontements dans les rues, des coups de feu, l’armée qui fait tout pour défendre une rue après l’autre. Elles doivent vite se rendre à l’évidence, elles ne pourront pas rester seules éternellement, la nourriture commence à manquer.

Quittant l’hôtel dans l’espoir de rejoindre le District de Los Angeles, elles ne tardent pas à s’attirer des ennuis. Elles n’ont pas d’autres armes que des couteaux récupérés dans les cuisines de l’hôtel. Autant dire que pour des femmes qui ne se sont jamais battues pour sauver leurs vies, c’est très compliqué.

C’est un vrai fiasco et elles se font toutes les deux mordre. C’est la bérézina pour s’échapper en un seul morceau et retourner à leur point de départ, l’hôtel. Zhana est mordue une fois à chacun de ses deux avant-bras. Irina a eu moins de chance, sa peau est constellée de morsures sur tout son bras gauche et elle perd beaucoup de sang. Elles savent très bien que la morsure signifie la fin, pour les deux femmes c’est plutôt difficile d’accepter ça. La mort, la fin.. Surtout comme ça, aussi subitement et sauvagement. Zhana enrage de son destin alors que Irina est plus du genre inconsolable. Leur état à toutes les deux se dégrade très rapidement, la russe a vraiment l’impression que son corps est en train de s’autodétruire cellule après cellule. Elle a du mal à tenir debout, n’arrête pas de tomber dans les pommes. Lorsqu’elle se réveille, couverte de sueur, le corps semblant ardent comme de la braise à l’intérieur alors que sa peau est froide comme du marbre. Elle réalise que Irina n’est pas là. Un courant d’air frais, lui parvenant comme étant glacial, lui fait comprendre que la fenêtre est ouverte. Zhana titube jusqu’à cette dernière avec difficulté et une boule au ventre lui donnant envie de vomir.

Du haut du quatrième étage, elle la voit, tout en bas. Irina. Son corps gisant au sol, désarticulé comme une marionnette qu’on aurait tout simplement laissé tomber. Elle est sur le point de faire de même, d’en finir pour ne pas être seule. Cela fait deux jours, elle va forcément très bientôt s’évanouir pour ne plus jamais reprendre connaissance. Le mieux c’est d’en finir comme Irina.

Lever ses membres est un supplice, sa poigne est faible, ses mains tremblent et ses bras n’ont plus aucune force. Elle est presque sur le point de se laisser tomber quand elle remarque Irina se mouvoir, en bas. Elle la voit bouger, ramper avec difficulté. Un frisson d’effroi parcourut tout son être, Zhana l’appelle. Irina pousse un hurlement rauque et enragé en cherchant la provenance de cette voix, les autres infectés autour se mettent à s’exciter eux aussi, mais les yeux de la russe sont rivés sur son amie.

Prise de panique, elle tombe à la renverse et s’écroule sur le sol de la chambre d’hôtel. Elles sont même incapables de choisir leur mort ? Quoi qu’il advienne, elle deviendra une de ces créatures ? Elle fixe le plafond, son cœur s’emballe, sa vision se trouble. Elle se tord de douleur en roulant sur le côté, toussant et crachant un peu de bile. Jamais elle n’a autant eu peur, aux portes de la mort et complètement seule, Zhana n’a rien à quoi se raccrocher et elle sombre à nouveau dans un profond coma en se demandant à quoi va ressembler cette.. Seconde vie, après qu’elle se soit réanimée.

Le blackout est total. La russe se réveille à quelques mètres de là où elle se souvient avoir sombré pour la dernière fois. Elle a vraisemblablement tourné dans son sommeil, lutté, elle a encore vomi ici et là mais.. Elle ne sait pas trop. Elle n’a pas la rage, elle ne se sent pas comme les autres monstres en bas. Même si Zhana reste très faible, qu’elle peine à se relever, c’est en titubant que la femme se rend jusqu’à la salle de bain pour se regarder dans le miroir. Se demandant si elle est morte, si elle est un zombie ou.. Elle n’en sait rien.  

La réflexion dans le miroir n’est pas flatteuse. Une Zhana décharnée, affaiblie et amaigrie, cernée et encore plus pâle que d’habitude. Mais vivante. Zhana n’en revient pas, elle est vivante.

La soif la tiraille, elle a l’impression de boire des litres dans le lavabo. Elle finit de vider le peu de réserves que Irina et elle avaient fait dans leurs sacs avant de tenter de fuir. Mettant plusieurs jours à récupérer, la russe se rend à l’évidence. Elle a vaincu le virus, contre toute attente. Cette victoire revigore la femme qui ressent alors un désir de vengeance sur la vie, mais elle est bien consciente qu’elle ne pourra pas aller affronter les armées de cadavres ambulants qui l’attendent là-dehors.

Elle attend que la nuit tombe pour partir et la première chose qu’elle fait une fois dehors, c’est rejoindre Irina. La pauvre femme est en miettes. Elle n’a quasiment pas bougé, son corps est devenu une sorte de prison pour elle. Ce n’est pas de gaité de cœur que la russe libère son amie à l’aide de son couteau de cuisine. Et c’est encore moins facile en pratique, la peine ressentie par Zhana est immense et c’est la première fois qu’elle est obligée de tuer une de ces créatures.

C’est d’ailleurs quelque chose qu’elle évite soigneusement, son but étant alors de rejoindre la fameuse zone sécurisée de l’armée à Los Angeles. Mais quand elle y arrive, c’est la débâcle, des soldats et des civils qui fuient, des explosions dans toute la ville et la sécurité qui tombe en miettes. C’est du chacun pour soi et tout le monde est livré à lui-même, c’est encore plus vrai pour Zhana qui ne comprend quasiment rien à ce qui se dit autour d’elle.

Finalement, c’est un véritable miracle qu’elle soit parvenue à s’en tirer vivante. Tout ce qu’elle avait compris, c’était San Francisco. Le but de tout le monde c’était de se rendre là-bas.

Que faire d’autre ? Zhana ne rejoignit aucun des groupes de miraculés qui étaient parvenus à sortir de la zone soit disant sûre de Los Angeles, elle suivit simplement la direction prise par les hélicoptères et les panneaux au bord des routes.

Peu avant de sortir de la cité des anges, Zhana, qui avait déjà mis la main sur une batte de baseball quelques jours plus tôt, trouva la perle rare. Une sorte de petit bouclier rond transparent anti-émeutes. L’objet n’était pas encombrant et pas aussi lourd que son homologue utilisé par les forces de l’ordre. Une fois cet accessoire récupéré, la blonde se sentait beaucoup plus à l’aise lorsqu’elle devait affronter des zombies isolés. Les bloquer d’un bon coup d’estoc dans leur course se révélait être une bonne parade puisque leur équilibre n’était pas le plus affûté. En plus, au fil des semaines, la russe nota que les infectés finissaient par ralentir et n’étaient plus aussi excités et vifs.

Le trajet jusqu’à San Francisco fut malgré tout long et périlleux. A pieds, elle arriva à peu près en mai. Juste à temps pour voir le District combattre ce qui semblait être une énorme horde de marcheurs macabres. En entendant et en voyant l’ampleur des combats, Zhana a pensé que le District était dores et déjà perdu et a préféré s’en éloigner.

Zhana a commencé à San Francisco en tant que nomade, errant de planque en planque, mais elle constata assez rapidement qu’il restait pas mal de survivants dans la ville et que cela pouvait être dangereux. Finalement, la russe s’est installée au nord-ouest de la ville, presque au bord de l’océan. Jusqu’alors, elle essaie d’éviter au maximum de rencontrer des gens et d'interagir avec eux, mais elle n’en a parfois pas le choix.. Et sans parler correctement la même langue, c’est une tâche qui s’avère très compliquée.