Porteur Sain : Non

Ses armes : Une machette usée et un Lance Pierre Cobra Barnett trouvé peu de temps après le début de ce cauchemar.

Sport pratiqué : Billard, bowling et fléchettes, pendant deux ans, tous les mardi et jeudi soir au "Lancaster Bowling Center", avec Roy et Phill, feu ces anciens amis. Leur équipe était classée en régionale pour le bowling et Sloan s'est hissé 236ème de Californie aux fléchettes il y a quatre ans !

Autre précision: De par son ancien métier, Sloan a une forte résilience, peu importe quel sera l'effort demandé (ou nécessaire). Cependant il n'aime rien de plus que le calme et le silence, d'un moment passé à contempler un ciel rougeoyant ou une mer d’huile les pieds dans l'eau.

Carnation : Peau claire, lourdes cernes sous les yeux.
Taille :1 m 82
Corpulence | poids : 78kg
Cheveux: Brun
Yeux: Bleu/gris et fatigués...
Signes distinctifs: Petite cicatrice sur le nez et sous l’œil (discrètes).
Autre: La seule photo restante de sa femme et sa fille, qu'il emporte partout avec lui.

On peut dire qu'il est pragmatique : à chaque problème, plusieurs solutions. Même s'il est d'accord pour dire qu'elles sont loin de toutes être bonnes. Il a été grandement affecté par la perte de ses proches tout au long de ces deux dernières années et il sait que son cas n'a rien d'ordinaire. Cependant, cela a contribué à l'emprisonner dans une solitude dont il ne réussirait pas facilement à s'extraire même s'il le voulait.

Il ne fait plus confiance aux autres vivants, malheureusement de son point de vue, les humains sont à mettre dans l'un de ces deux groupes : ceux qui seront prêt à tout pour survivre, jusqu'à la pire des exactions, et ceux qui sont mort ou qui ne vont pas tarder à l'être. A bien y réfléchir, impossible de savoir si lui-même n'est pas déjà mort en 34.

Il ne sourit plus que dans de rare moments et ne se met en colère que dans des cas plus rares encore ! Il est impassible, le visage figé dans une sorte de tristesse couplé à de l'ennui profond. Il préfère le voir comme un atout car ça lui permet d'être plus vigilent et de garder la tête froide face aux potentiels dangers. D'un point de vue social, il est distant avec les gens en général, il n'y a qu'avec sa sœur qu'il réussit encore à éprouver des émotions. Quasiment toujours positives d'ailleurs car même s'il est exaspéré de temps à autre, cela reste positif de son point de vue, car cela veut dire qu'elle est toujours en vie pour se chamailler un petit peu !

Enfin, il est souvent perdu dans ses pensées en regardant la seule photo qui lui reste de sa femme et de sa fille. Cette photo est à la fois un phare dans la nuit et sa plus grande malédiction. La chose qui le hante le plus dans cette histoire, c'est le temps qui passe : car il ne peut pas revenir en arrière, il est condamné à les voir s'éloigner, de dos, sans jamais ne pouvoir les rattraper. Pire encore, à cause de lui, il commence déjà à douter de certains traits de leur si beaux visages.

Sloan et Sadie sont jumeaux. Lequel des deux est l'ainé ? Personne ne s'accorde sur le sujet : Qui est sorti en premier? Qui à été conçu avant? Nan parce que, vous comprenez, cela change tout si on prend l'exemple de... Bref ! Au final, même si personne dans la famille, chez les amis des parents ou encore les voisins, n'étaient d'accord sur ce point, d'un point de vue caractériel la question était vite tranchée : d'un naturel posé et calme étant enfant, aimant lire, faire du baseball avec ses amis ou encore passer de longues heures à aider sa maman dans la maison, tout le monde à naturellement compris que Sloan avait clairement l'étoffe d'un grand frère !

Les années passèrent et il grandit. Avec lui, les enfants de son quartier, les copines d'écoles et les copains relou qui cherchaient par tous les moyens d'attirer l'attention de Sadie. "Eh bien, bonne chance à vous" se disait-il généralement en imaginant la tête déconfite du prétendant en question face à l'inéluctable vérité. Il avait bien eu quelques petites copines mais jamais rien de bien sérieux, il n'était ni spécialement le plus charismatique ni le plus intelligent. Il se contentait d'avoir des notes quelques crans au-dessus de la moyenne afin de pouvoir être laissé tranquille et surtout ne pas attirer l'attention. Il n'était pas celui qui brillait en soirée ni celui qui finissait déchiré dès 21h. Il n'était pas parfait et n'avait pas la prétention de chercher à l'être. Il voulait juste le calme et la paix, entre deux épisodes avec sa furie de sœur. Et il en avait bien besoin, de ce calme ! Il l'aimait de tout son cœur, il se sentait comme connecté à elle. On dit souvent cela des jumeaux, mais même s'ils ne sont que de "faux" jumeaux, le fait de grandir ensemble, de se supporter dans les cas difficiles, de ce subir quand tout va bien, de s'aider à grandir et évoluer chacun à leur manière. Il était persuadé que tout cela avait créé entre eux un lien plus fort qu'entre des "vrais".

Il partit en faculté, ou il fit la connaissance d'une jeune femme.
Pour la première fois et d'aussi loin qu'il puisse se souvenir, personne n'avait jamais eu plus d'importance que sa maman et sa jumelle. Mais cette période-là marqua un tournant dans son histoire, car il était irrémédiablement tombé sous le charme d'une jeune fille de son âge : Rosie. Elle venait du sud de l'état, un peu au nord de Los Angeles. Et quand, au bout de quasiment deux ans de relation, le père de Rosie tomba malade, ce fut tout naturellement qu'il s'en allèrent tous deux, afin d'aider la mère de sa petite-amie à la ferme familiale.
Ainsi, il devint garçon de ferme à ses 19 ans. Ce fut le premier drame de sa vie : le déchirement de la séparation avec sa sœur fut intense, mais il savait qu'elle s'en sortirait (elle avait tout pour elle après tout !).

Un peu moins de deux ans plus tard, Rosie accoucha d'une magnifique petite fille : Abby.
Une petite blonde à la frimousse rieuse et au petit nez mutin, elle était désormais le centre de leur vie. Et au final, tout aurait pu s'arrêter ici, pas vrai? L'image de la famille parfaite selon lui, où l'amour et le bonheur règnent en maître. Une vie simple entre les champs et la maison. Pas de stress, pas de folie, juste de la tranquillité et à bien y réfléchir, tout ce dont à quoi il avait toujours aspiré.

En septembre 34 tout a basculé. Il avait de moins en moins de nouvelles de sa famille dans le nord. Ni de ses parents ni de sa jumelle. la situation empirait de jours en jours.
Entre les maraudeurs qui étaient de plus en plus présents et les "enragés" qui ne dormaient jamais, cette nouvelle vie toucherait bientôt à son terme.
Et c'est fin septembre, que sa petite famille fut prise à parti par un groupe de bandits qui attaquèrent la ferme familiale. Les affres du combat et les détonations ameuta les zombies de cette partie de Lancaster. Très souvent il revoit cette scène, que ce soit en dormant ou lors d'un moment de creux dans la journée, où il laisse malgré lui son esprit divaguer.

Les coups de feu, les cris, le sang, l'incendie, la chair en décomposition... Ce fut le second jour le plus douloureux de sa vie.

Dans la même journée, il avait perdu sa belle-mère, sa femme et était forcé de partir sur les routes avec sa fille de quatre ans, sans aucune affaire, plus rien de son ancienne vie, et avec seulement un demi-réservoir de carburant...Il voulait hurler et détruire des choses sous cette rage froide et sourde qu'il ressentait, mais il n'en fit rien, il se contentait de pleurer en silence pendant qu'il conduisait, pour ne pas que sa fille l'entende.
"Elle est où maman? Elle va bien?
- Oui ma chérie, elle à dit qu'elle nous rejoindra plus tard..."

La semaine qui suivit fut la pire de toutes. Ils ne pouvaient jamais se reposer, Sloan était de plus en plus fatigué entre la surveillance de sa fille et la survie dans ce monde qui perdait pied. Il ne rêvait tous les deux que d'un endroit où dormir, où prendre un bon bain et ainsi éviter les parasites divers et variés. Il n'avaient pas de quoi se changer, aucun endroit ou dormir, et les seuls survivants qu'ils croisèrent ont tenté d'enlever la fillette, bref l'enfer est doux à côté.
Malheureusement, le point culminant fut un jeudi matin, alors qu'ils venaient de récupérer un véhicule endommagé, mais qui roulait encore, et qu'ils s’arrêtèrent dans une ancienne station service pour tenter de glaner un fond de carburant et quelques paquets de sucreries piétinés dans la station.
Sans vraiment crier gare, Abby se mit à vomir dans la voiture : il arrêta le moteur, descendit et fit le tour jusqu'à la portière de sa fille. Elle avait une très forte fièvre.
Il ne voulait pas comprendre, ne voulait pas y croire. Il resta avec elle jusqu'au bout dans les jours qui suivirent. Il ne supportait pas de la voir souffrir ainsi, il savait ce qu'elle allait devoir traverser. Son état s’aggravait de plus en plus, il prit donc une décision : aider sa petite fille à partir pour un monde meilleur.

Ce jour-là fut le troisième jour le plus dur de son existence.

Il ne lui restait plus rien, sinon le sel de ses larmes et l’amertume des regrets. Depuis deux semaines, ils se dirigeaient vers le nord, afin d'essayer de retrouver sa famille. Il voulait tout arrêter désormais, à quoi bon?
Mais quelqu'un d'autre était peut-être encore en vie, quelqu'un dont il n'avait plus eu de message depuis quelques semaines :

"Je rentre à San Francisco, attends-moi Sadie..."