Porteur Sain : Non
Le sait-il ? Non

Ses armes : Pied-de-biche

Sport pratiqué : Escalade pendant l’adolescence

Autre précision: //

Carnation : Pâle
Taille : 1m70
Corpulence | poids : 63kg
Cheveux: Noirs avec deux mèches blanches
Yeux:  Marrons
Signes distinctifs: Elle doit porter des lunettes pour lire
Autre: Elle porte souvent des bonnets.

Soo-Yun est une femme calme, posée et mesurée avec les personnes qu’elle ne connait pas ou peu. Très professionnelle et sérieuse en mission, la discipline est son mot d’ordre et on peut aisément lui faire confiance sur le champ de bataille. Soo-Yun ne cherche pas à être meilleure que les autres, ni à se démarquer de ceux qui restent de quelconque manière que ce soit. Tout ce qu’elle veut, c’est survivre un jour de plus, mission après mission. La militaire ne fait pas non plus de zèle et accomplit ses objectifs sans en faire trop. Elle sait très bien que chaque jour pourrait être le dernier et refuse de se risquer à accélérer sa fin. Pour cela, on pourrait presque la qualifier de femme désabusée, résignée.

Lorsqu’elle n’est pas sur le terrain ou qu’elle ne revêt pas l’uniforme, Soo-Yun est tout aussi calme, mais son regard n’est pas le même. Elle est fatiguée, désabusée, résignée..  Il n’est cependant pas difficile de l’aborder, si au départ elle risquera d’être un peu froide et distante, il n’est pas non plus très compliqué de briser la glace avec elle. Elle se laisse aborder, discute sans problème, mais elle se méfie des gens, des civils. Elle se dégoûte de penser ainsi mais c’est plus fort qu’elle, d’après tout ce qu’elle a vu et vécu. Elle se bat pour eux mais eux se contentent de créer des problèmes, de les accuser, de les traiter d’incompétents. Ces gens qu’elle s’est jurée de défendre au prix de sa vie..

La meilleure chose à faire pour s’assurer d’être dans ses bonnes grâces, cependant, c’est d’aller boire un verre avec elle. Même pas besoin de lui offrir, seulement de boire avec elle. Avant que tout ne parte en vrille, Soo-Yun ne buvait quasiment jamais, désormais, dès qu’elle le peut, c’est comme ça qu’elle tue le temps. Même si elle ne l’avoue pas vraiment, il se peut qu’elle développe un petit problème de ce côté-là.

De manière générale, Soo-Yun reste assez évasive sur pas mal de choses. Elle ne parle jamais très longtemps d’elle, de sa vie avant la fin du monde. D’où elle vivait, de ses proches ni de ce qu’elle a dû faire avant d’arriver à San Francisco.

Dites moi, soldat.. C’est vrai ce qu’on dit ? Vous avez combattu sur le front de Boston ? “

” Boston.. New York, Washington, Los Angeles et tous les camps entre deux. Je les ai toutes vues tomber. “



Originaire de la ville de Boston, Soo-Yun est née d’un père américain et d’une mère sud-coréenne. Fille unique, son enfance est parfaitement banale. Elle est chouchoutée, grondée, encouragée, poussée vers l’avant sans jamais que ça ne soit à outre mesure. En grandissant, elle devient le portrait craché de sa mère, mais c’est bel et bien de son père dont elle est le plus proche. Elle l'idolâtre littéralement, et pour cause. Il se bat pour la protéger elle mais aussi son pays tout entier.

Le lieutenant Harper, c’est grâce à lui, son père, que Soo-Yun rêve de s’engager dans l‘armée américaine dès son plus jeune âge. Pour y parvenir, elle décide tout aussi vite de mettre toutes les chances de son côté. Elle s’inscrit durant sa scolarité à des clubs, boxe, escalade, course, elle touche à tout. Son père, très fier, ne manque pas une occasion de l’aider, devenant une sorte de coach pour la jeune fille.

Dès qu’elle a honoré le souhait de sa mère, à savoir de terminer sa scolarité et d’obtenir des diplômes, Soo-Yun s’engage dans l’US Army. Son parcours est exemplaire, sans bavures. C’est un soldat modèle pendant plusieurs années. Elle fait la fierté de son père, participant à des conflits à travers le monde. Les diverses épidémies et qui éclatent un peu partout dans le monde n’ébranlent pas le moins du monde ses activités. Elle finit même par s’en lasser, à force. C’est donc tout naturellement que ne se préoccupe pas de l’énième découverte qu’est l’ISV-33. Elle ne se doute pas que l’année 2034 ne sera pas une année comme les autres.

Les crises éclatent les unes après les autres en Europe, tandis qu’elle est stationnée quelque part en Somalie. Dès le mois de mai, toutes les forces américaines sont rapatriées au pays en urgence. Après quoi, même si elle est de retour à Boston, elle n’a pas le temps de souffler et c’est comme si elle était toujours en zone de guerre car le mois suivant la ville est bouclée, plusieurs zones de sécurité sont créées comme partout dans le pays. Sa mère s’y retrouve parquée, tandis que son père est à Washington DC. Les premiers mois dans ce Boston fortifié sont étranges. Jamais Soo-Yun ne se serait imaginée arborer l’uniforme et patrouiller dans sa ville natale.

C’est en octobre que tout bascule.

La nouvelle tombe comme un coup de massue, les frontières viennent de tomber. Des frappes aériennes sont lancées pour essayer de contrecarrer l’avancée des infectés sur le sol américain. Des premiers contacts avec des infectés sont signalés en provenance du Canada quelque temps plus tard. Deux villes américaines fortifiées près du Mexique sont abandonnées. La militaire ne l’avait pas vu venir, elle qui avait toujours vu son pays comme.. Intouchable, invincible. Aucune armée ne pouvait les vaincre, ils avaient dix coups d’avance sur toutes les autres armées.. Comment un virus parvenait-il à renverser ainsi la tendance ?

Soo-Yun n’a cependant pas le luxe de gamberger trop longtemps à ce sujet. Les vagues d’immigrants canadiens ne cessent d’augmenter, les tests de dépistage s’avèrent insuffisants. De nombreuses épidémies sont à déplorer dans la ville fortifiée de Boston. L’une d’entre elles va coûter la vie à sa propre mère. Soo-Yun ne verra même pas son corps, brûlé avec les autres dans un grand feu. Elle avait passé la journée à abattre des infectés dans les rues de sa propre ville, sa mère venait de mourir sans qu’elle n’en sache la cause et en plus de ça elle ne pouvait pas lui faire ses adieux décemment. Elle est alors complètement déboussolée, pendant plusieurs jours, elle agit comme un automate. Plus tard, la militaire ne réalise même pas tout de suite qu’elle est à bord d’un convoi filant tout droit vers New York. Boston était à feu et à sang, après des jours et des jours de bains de sang, l’armée abandonna la ville.

En quelques jours seulement, New York subit le même sort, le virus se répandant comme un feu sur une traînée de poudre. Partout où Soo-Yun passe elle ne voit que la désolation et la mort. Des millions d’âmes mortes plus tard, elle est évacuée avec ceux qui le peuvent encore. Tandis que son hélicoptère s’éloigne, elle entend déjà les explosions qui s’abattent sur la ville qu'elle vient de quitter. Elle fait de son possible pour ne pas penser aux millions de personnes probablement encore en vie, aux civils qui attendaient qu’on les protèges et qui se retrouvent bombardés par leur propre armée. Elle ferme les yeux en essayant de se réconforter en se disant qu’elle, elle a fait tout ce qu’elle a pu. Que chaque citoyen américain infecté qu’elle a abattu a peut-être permis de sauver une vie. Elle puise au plus profond d’elle-même pour ne pas pleurer.

Une fois au sol, ses instincts de soldat reprennent le dessus. Brièvement à Washington, elle voit son père. Le lieutenant Harper semble au bout du rouleau, tout comme elle.. Et comme tous les soldats qui les entourent. La courte discussion qu’ils ont ensemble, tout près du Capitole, est la dernière qu’ils auront. Encore aujourd’hui, Soo-Yun se demande s’il le savait, avec du recul, elle a bien l’impression que oui. La manière qu’à eu son père de l’enlacer, sa façon de lui parler, c’est comme s’il avait dores et déjà compris qu’il ne quitterait jamais Washington. Elle est aussi certaine que c’est à lui qu’elle doit d’avoir été évacuée avec tout son peloton vers Saint Louis juste avant que tout ne parte en vrille à Washington.

Quand Washington tomba et qu’elle apprit que le président, mais surtout que son père ne s’en étaient pas sortis, Soo-Yun ne parvint pas à retenir ses larmes, cette fois. Pendant plusieurs jours, elle ne fait que broyer du noir. Chicago s’effondre à son tour, et plus bientôt les zombies se retrouvent aux portes de Saint Louis. On décrit la vague de contaminés en approche comme inarrêtable, des millions de zombies tout droit venus de New York, Washington, Chicago, Pittsburgh et Atlanta.. Et la promesse est tenue, Saint Louis n’avait aucune chance.

Après des combats futiles et sanglants, Soo-Yun est ballottée de ville en ville. De justesse, elle arrive à Los Angeles.  Dans la cité des anges, absolument tout est mis en œuvre pour la survie du plus grand nombre. Si bien que, même au pied du mur, Soo-Yun y a cru. Les premiers jours, les choses se passent presque bien, malheureusement à force d’essuyer vague après vague d’enragés, perdant toujours un peu plus d’hommes après chaque brèche.. Les civils ont fini par paniquer, les soldats ne pouvant pas gérer deux fronts à la fois. Alors l’évacuation a été lancée, une nouvelle fois. La pire des fois. Les infectés, les civils, tous étaient déchaînés. Tout le monde voulait fuir, survivre. Malheureusement pour eux, les civils n’avaient pas accès aux hélicoptères de transport.

C’est dans un chaos désastreux que Soo-Yun arriva à San Francisco. Le désespoir dans la peau, le combat avait déjà commencé, perdu d’avance.

Mais elle y a survécu. L’humanité a perdu, mais la militaire et quelques milliers d’autres, sont encore là. Elle sait qu’ils sont tous en sursis.


C’est en septembre 2035, après de nombreuses rencontres, surtout celle de Jyn Rosenbell que Soo-Yun décide de rendre les armes pour devenir une citoyenne du District. Trouvant que l’armée régulière a fait son temps et qu’il faut trouver d’autres solutions pour survivre efficacement. [changement de groupe]