Un super début de mission… C’est ce qu’était Dean, pourtant en voyant la motocross arrivée plein pot sur la route en face d’eux, le visage du lieutenant s’assombrit. Et ça n’en finit pas en entendant les appels radios respectifs de Casey et de Ferguson.
Après avoir pris le temps de leur répondre qu’il avait l’adolescent en visu, et que des infectés venaient vers eux, Dean se tourne vers ce qu’il y a de son équipe :




Un regard au soldat Jessop et déjà Dean part en courant en direction du jeune homme étalé par terre, il fait signe au médecin d’aller vérifier pendant qu’il sort son arme. Après tout, avec le boucan qu’a pu faire la motocross, ce n’est pas quelques balles de plus qui vont changer drastiquement sa situation. Alors, il prend position rapidement, se mettant entre les infectés qui arrivent et la zone de l’accident, les pieds bien ancrés au sol… Il tire. Autant qu’il le peut, sans pour autant être un idiot à vider son chargeur, Dean a encore quelques réflexes de son école de police et de ses entraînements avec les militaires. Les quelques secondes qu’il prend pour bien viser sont un bon point pour faire mouche en plein dans le crâne des infectés, mais c’est aussi un terrible désavantage en les laissant approcher si vite de lui.


Une fois son premier chargeur vidé, Dean commence à vouloir en attraper un autre. Sauf qu’il est prit de court. Un infecté a réussi à passer, trop concentré sur ceux d’en face, il ne l’a pas vu débarquer sur sa gauche et le lieutenant tombe à la renverse par terre. Les grognements, les mains qui s’agrippent à lui, la force terrible qui n’est pas retenue par la peur de se blesser… C’est à ce moment que Dean vrille. Il est déjà passé par là, il s’est déjà fait mordre une fois, il a détesté être nul au point de se faire blesser par ses êtres pseudo-vivants sans aucune cervelle… Il attrape donc le col de l’infecté et utilise ses jambes pour le retourner sur le sol, et avec son poing ganté il frappe. Il ne s’arrête plus de frapper, il en aurait mal si jamais il était encore conscient de la douleur.
Il sort ensuite son couteau et le plante dans l’œil de l’assaillant, le manque de résistance se fait ressentir jusque dans le manche et c’est ignoble mais Dean ne pense plus à rien, il veut juste tous les exterminer.


C’est quand le soldat Jessop lui hurle que le gamin est inconscient et qu’il va falloir le porter qu’il réalise qu’il n’est pas tout seul, que sa vie n’est pas la seule à être mise en jeu. Dean se redresse donc rapidement et il voit deux infectés arriver en direction du blessé et du médecin, il fonce dans leur direction et réussit à attraper les deux en tendant les bras, les faire tomber au sol. Le premier se prend un coup de couteau dans la tempe, il doit s’y reprendre à deux fois pour le tuer définitivement. Le deuxième se relève déjà en direction de Jessop qui sort son arme et tire.
La détonation brise les tympans de Dean et à travers l’acouphène il arrive quand même à attraper le gamin, en faisant attention à ne pas être brusque.




Se faisant Dean avec l’adolescent sur les bras se met à courir tout ce qu’il peut en descendant la pente qui mène au parking de l’école et le traverse. Il entend le soldat Jessop faire son annonce à la radio et ils continuent tous les deux, traversant le terrain de sport pour terminer par remonter le Glen Canyon Main Trail et finir leur course vers des maisons toutes carrées, blanches, sans âme. Avec tous les détours ils avaient réussi à semer quelques infectés dans les rues de la petite zone résidentielle, mais certains leur collaient aux trousse.
Dean fonce donc vers l’une d’elle, celle au coin du chemin qu’ils ont emprunté, donnant sur Portola Dr et enfonce son dos dans la porte qui lâche rapidement.
Il dépose ensuite le gamin sur le canapé poussiéreux et à moitié défoncé et retourne à l’extérieur.




Il prend ensuite le temps pour recharger son arme mais se ravise, voyant que seul trois infectés sont sur le point d’arriver. Encore plus de bruit serait inutile et donnerait leur position à tous ceux qui se baladent à leur recherche non loin d’eux… Dean décide donc d’utiliser ce qu’il a sous la main, à savoir son couteau et une voiture abandonné sur la route devant la maison. Il entre à l’intérieur en laissant les portières côtés passager ouvertes et laissent les infectés se ruer dedans pour l’attraper et c’est en se contorsionnant difficilement qu’il réussit à ouvrir la porte conducteur et à se jeter par terre avant de refermer. Il court ensuite de l’autre côté pour bloquer les portières qu’il avait laissé ouvertes et bloque finalement les deux premiers infectés dans la voiture.
Le troisième arrivant à pleine puissance sur lui Dean attend le dernier moment pour essayer de l’esquiver, ce qui rate à moitié et il se prend l’infecté dans l’épaule gauche.

Après une bataille rude, qui s’est heureusement bien terminée pour lui, Dean rentre à nouveau dans la maison pour tomber sur le soldat Jessop en train de faire les premiers soins à l’adolescent.
Soufflant un peu, il décide de faire un appel radio aux autres :




Dean n’en peut plus. Avoir couru avec un gamin dans les bras, avoir échappé à autant de saloperies d’infectés, devoir gérer son équipe qui est dans une situation tout aussi compliquée que lui… Il hésite. Demander des renforts maintenant pourrait être une bonne chose, pourtant il sait à quel point le temps n’est pas de leur côté.
Sa décision devait se faire vite : Demander des renforts, et plutôt que de les attendre, aller voir ce feu et si les adolescents y sont.

Le mal de crâne commence à venir pour Dean, d'abord à cause de l'acouphène qui reste à siffler dans ses oreilles mais surtout en voyant l’état de Casey à son arrivée. Rapidement, il prend les décisions qu’il faut, pour éviter de faire attendre les autres et de montrer son exaspération et sa colère.





Cette fois, Dean se dit que la mission doit se terminer. Quand il voit l’état de Barton, son visage ensanglanté et son rapport, il comprend vite à quel point ils sont dans une situation plus qu’intenable. Un regard à Ferguson lui suffit pour comprendre que lui aussi est au bord de la crise de nerf, malgré son tempérament calme et réfléchi. Après avoir soupiré un long moment, et pendant que chacun prenait une légère pause après toute l’agitation des dernières minutes, Dean essaye d’arranger ses idées pour les formuler au mieux. Il a bien envie de leur râler dessus vu que Casey et Foster n’ont pas écouté correctement les consignes précédentes, mais vu l’état général, autant remonter le moral des troupes.





Dean préfère avoir l’avis de chacun dans l’équipe. Peut-être qu’il n’était pas le meilleur des chef d’équipe et pourtant, d’après sa vision des choses, demander aux concernés était toujours une bonne façon de faire. Autant pour la confiance en eux qu’il veut leur démontrer, que pour bien signifier que même si c’est lui qui a le dernier mot, il n’en oublie pas les autres et leur longue expérience dans les forces militaires.


Après un regard vers le canapé où le gamin est toujours inconscient, Dean sort dehors pour vérifier qu’aucun infecté ne les a retrouvé. Un regard dans la voiture sur ceux qu’il a réussi à l’enfermer lui suffit pour qu’une nouvelle montée de colère vienne lui attraper la gorge et c’est avec difficulté qu’il se retient pour passer l’appel radio.





Un battement de plusieurs minutes de silence se fait, pendant lequel Dean ferme les yeux et tente de se calmer. Il sait qu’en séparant encore l’équipe, le rapatriement sera plus difficile et pourtant en voyant l’état de certains, il ne peut se permettre de risquer autant. Si les gamins sont au lieu de l’incendie, ce n’est pas des militaires blessés qui pourront aider, et il se pourrait même qu’ils se mettent en danger eux-même.


A ce moment là, Lopez sort elle aussi de la maison et vient à sa rencontre :


- Lieutenant, j’aimerais y aller à la place de Foster, elle a pas mal couru et visiblement sur une colline, fait-elle avec un calme surprenant.

Comme il l’avait pensé, tout le monde veut se prendre pour un héros. Dean commençait doucement à en avoir marre qu’on ne l’écoute pas, surtout qu’en l’occurrence la vie de gamins était en danger. Il regarde donc assez sérieusement le soldat Barton parler de façon bien brute au médecin de l’équipe. C’est ensuite le soldat Casey qui s’y met, pourtant il a bien vu la grimace sur son visage quand elle a dû se lever…


Après avoir fait un tour rapide, Dean remet tout en place dans sa tête. Jessop, Foster, et Lee devaient donc rester dans la maison et attendre le Humvee qui viendrait les chercher le plus vite possible. L’équipe qui part est donc constituée de Casey, Ferguson, Barton, Lopez et Dean… Il a apprécié que le soldat Foster et Lopez se mettent en accord sur qui devait partir, pour ce qui est du reste de l’équipe le geste du soldat Casey envers le soldat Barton lui confirme qu’ils s’entendent bien, c’est déjà une petite cohésion de groupe sur laquelle il peut compter.


Pendant que les quatre autres commencent à sortir de la maison, Dean s’approche de Jessop pour avoir une discussion rapide :




Dean sourit légèrement à la dernière phrase, il ne la comprend pas, et peut-être que ses nerfs lâchent un peu aussi vu la situation, mais il a envie d’éclater de rire. Sur ces mots, il fait un signe de tête à ceux qui restent, leur balançant une phrase pour les rassurer sur la rapidité du District et sort.
C’est là qu’il voit le soldat Casey déjà bien embarquée sur le sentier remontant vers la route et Dean soupire. Il n’est pas militaire de formation, pourtant durant ces deux années, il a quand même pu apprendre à attendre les ordres et à ne pas en faire qu’à sa tête.
Ferguson semble voir la fatigue se dessiner sur le visage du Lieutenant et rapidement vient le voir.





Ils prennent ensuite la route, calmement, vérifiant les fenêtres et les coins de rue. Certes, il faut se presser, mais oublier la sécurité n’est pas une option et le Lieutenant donne ses ordres par signes de la main. Heureusement que Jay l’a forcé à les faire continuellement, Dean n’a jamais été aussi studieux et prêt à retenir toutes ses infos, sauf que là… C’est une question de vie ou de mort.
A peine au milieu du sentier qui monte vers Portola Dr, Dean reçoit un appel radio confirmant son avis, le soldat Barton n’avait rien à faire dans une mission aussi risqué.

Il arrête tout le monde et fait signe au soldat de venir le voir.




Le soldat Barton comme à son habitude, commença à rechigner, mais Dean s’y attendait et le coupa court dans son envie de désobéir une nouvelle fois aux ordres :




Le tutoiement que Dean peut employé parfois est totalement oublié, là c’est une question de vie ou de mort pour des gamins et même si c’est eux qui se sont mis dans ce bordel, ça n’en reste pas moins que les militaires n’ont pas à foutre encore plus le désordre et risquer de perdre des citoyens.
Il l’observe ensuite repartir en direction de la maison, agacé sûrement mais plus un danger pour le reste de l’équipe et pour les enfants. Dean soupire et un coup d’œil à Ferguson lui permet de se remettre un peu dans les cases. Chacun attend, la tension a l’air d’être un petit peu redescendu, en tout cas savoir que le soldat Barton va devoir être soigné et rapatrié le rassure. Il l’a déjà vu à l’œuvre et il n’avait pas spécialement envie d’avoir encore une fois la mort d’un soldat sur ses épaules, la première mission qu’il avait fait en sa compagnie l’avait bien trop marqué.

Maintenant que le premier soucis est réglé, Dean s’inquiète quand même de l’état du soldat Casey. Il part donc dans sa direction pour lui donner son casque.




Tout d’un coup, Dean se sent plus calme. Il ne sait pas pourquoi, peut-être sûrement car le soldat Barton était vraiment trop dur à gérer, toujours en colère contre lui, toujours à lui tenir tête et à le contredire, Dean malgré tout ne savait jamais comment réagir. Mettre son grade en avant ? Laisser sortir son caractère colérique ? Dean ne peut plus se permettre ce genre de choses, surtout que les autres soldats sont compétents, de confiance, et efficaces, il n’a pas vraiment envie de se mettre toute l’armée à dos.
Rapidement, il obtient d’autres ordres par radio, délivré par la voix de Jessop.




Ils n’eurent pas longtemps à attendre, Dean voit arriver les deux nouveaux et à un léger mouvement de recul dans un premier temps. Il a cru que l’un d’eux était Olivier, la ressemblance était assez frappante.




Les présentations faites, Dean commence à se préparer, vérifiant son arme et le nombre de balles qui lui reste dans le chargeur. Il en avait presque oublié qu’il l’avait rechargé juste après avoir vidé le premier pendant que Jessop s’occupait du gamin à terre à côté de sa foutue motocross qui avait réveillé la moitié de la ville.
Encore un soupir se fait entendre et après un léger sourire pour Ferguson, Dean donne l’ordre de se mettre en route, remontant le sentier jusqu’au bitume.

De Portola Dr, Dean veut essayer d’aller au plus vite et au mieux, son choix se fait donc invariablement sur Duboce Street, vers le quartier de Mint Hill. Non loin de l’incendie.