Vers la fin du mois de mai, l’épidémie de “ larmes de sang “ est totalement contenue dans le District Ashes. La crise est passée. Si quelques cas surviennent encore ici et là, le taux de mortalité est quasiment réduit au néant. La situation stabilisée à l’hôpital, et tandis que la colère gronde au sein de la population civile, il est grand temps de dresser le bilan. Des équipes de militaires et de citoyens bénévoles sont envoyés dans tous les foyers afin de faire l’appel.

De nombreux citoyens sont retrouvés morts, chez eux, de la maladie. Beaucoup sont supposément tombés malades et pensant n’avoir qu’une simple grippe, n’ont pas pris la peine d’aller à l’hôpital. Les symptômes les accablant de fatigue, il était parfois trop tard et n’ayant plus la force de bouger, on les a souvent retrouvé au lit, le visage baignant dans une marre de sang au niveau des yeux et du nez. C’était parfois des maisons entières, où tous les occupants avaient péri dans leur coin. Après seulement quelques jours, c’étaient plusieurs camions de transport qui avaient été réquisitionnés pour entasser les corps et les transporter ailleurs. Malgré les questions des citoyens, des proches de ces défunts, les militaires refusent catégoriquement de divulguer où vont êtres acheminés ces cadavres. Pour la simple et bonne raison que la plupart n’en savent rien eux-même.
C’est finalement lorsque les aller et venues des camions toujours remplis de corps cessent, que finissent par tomber les chiffres, révélés par l’administration du District plus ou moins accidentellement. Le choc est brutal chez la population citoyenne, et même chez les soldats.

De 5177 citoyens résidant au District, on en compte désormais 3294 encore vivants. C’est une catastrophe sur le plan humain, mais une conversation par radio entre un opérateur sur terre et un haut gradé sur l’USS Enterprise a été surprise et la rumeur circule que ce serait “ une aubaine car les ressources commençaient à manquer “ et que “ ça sera plus facile de rationner. Pour le moment, aucun communiqué de la part de la maire Lindsey Bishop ne porte sur le sujet, tandis que les citoyens réclament des explications et des clarifications sur ces rumeurs accablantes.

Du côté des soldats, des pertes ont également été subies mais à moindre mesure. Le bilan reste très lourd. De 1652 soldats, les effectifs des militaires passent à 1151. D’après les rumeurs, on ne reste au-dessus du millier de soldats grâce à la vague de nouvelles recrues ayant décidé de rejoindre les rangs de l’armée quelques temps avant que l’épidémie ne survienne. On compte donc un quota énorme de soldats assez inexpérimentés sur le terrain. Ce qui ne manque pas d’attiser les craintes du côté des civils.