Ugo Pearson ++ THE WANDERER Life After The End :: Les Survivants :: Enregistrement des survivants :: Archive des enregistrés
# Ugo Pearson ++ THE WANDERER Mar 26 Sep - 16:45 ge: 24 ans ansorigine : Américaingenre : MasculinAnniversaire : 23/08Orientation sexuelle: HétéroSituation conjugale : Célibataire
Aptitudes et atouts de survivant
Apparence
Carnation : Caucasien.
Taille :1 m 80
Corpulence | poids : Bien que sa silhouette soit naturellement légèrement athlétique, Ugo ne possède pas de carrure pouvant rivaliser avec les militaires et autres athlètes de haut niveau de ce monde. Non seulement ne possède-t-il pas le même entraînement qu’eux, mais sa vie de nomade rend l’apport en nourriture plutôt difficile. Ainsi, nous pouvons dire que, malgré une carrure acceptable, son poids frôle le « maigrichon », vu son alimentation parfois défaillante.
Cheveux : Bruns, gardés courts pour éviter d’en faire une prise potentielle pour ses ennemis.
Yeux: Gris-bleus
Signes distinctifs : Apparemment, avec plus ou moins deux ans de survie derrière la cravate, il est plutôt impossible de s’en sortir indemne et frais comme une rose. Ainsi, il n’est pas si étonnant de mentionner qu’Ugo se coltine plusieurs cicatrices un peu partout sur sa personne, que ce soit au dos, au poitrail, aux bras ou même aux pieds à force de marcher avec des chaussures de mauvaise qualité. Cela dit, une cicatrice l’embête plus que toutes les autres : celle qu’il se coltine à l’avant-bras gauche et qui est cachée par un brassard en tissu noir en permanence. Une vieille morsure d’infecté cicatrisée qui, apparemment, ne fut pas mortelle pour lui. Il ne s’explique pas vraiment le phénomène, cela dit, il craint les conséquences potentielles qu’il pourrait se coltiner advenant que cette information ne se propage. De quoi titiller joyeusement sa paranoïa évidente. Oh et Ugo arbore de nombreux tatouages sur les bras ainsi que sur la poitrine, frivolité découlant de jours plus paisibles ne se résumant maintenant qu’à un simple souvenir…
Autre : Pearson se vêtit avec ce qu’il trouve. Si autrefois il avait une préférence pour certaines pièces de vêtements, maintenant, il ne fait plus la fine bouche; ce qui est en état de servir fera amplement l’affaire. Pour l’heure, il se trimballe avec un hoodie couleur bleu marin rapiécé par endroit, un vieux manteau de cuir usé, un pantalon en jeans anthracite déchiré à la hauteur des genoux, une paire de baskets abîmés voir troués par endroit et un foulard monochrome qu’il noue souvent autour de son visage pour garder l’anonymat, lui qui ne souhaite avoir affaire à personne. Les deux pièces maîtresses de ses avoirs sont en fait un sac à dos de type hiking de couleur kaki usé à l’excès et rapiécé un nombre incalculable de fois, lequel appartenait à son grand ami Emmett (maintenant décédé) et une paire de patins à roulettes (rollerblades tout ce qu’il y a de plus banal) qu’il a eu l’immense chance de trouver dans son périple pour sa survie. Pas aussi génial qu’une voiture, mais cela permet néanmoins de gagner du temps dans ses déplacements urbains et a le mérite de ne pas nécessiter d’essence.
Personnalité
Passé
agora
UGO PEARSONGroupe : Solitaire
Lieu de vie : Partout et nulle part à la fois
Rôle : Heu... vagabond? Voyageur? Clodo? C’est comme vous le sentez...
Proches : Niet, nada and nothing
Ancien métier : Bof, il a eu plusieurs petits boulots, sans plus. Dealer, ça compte?
Originaire de : Chicago, dans l’État de l’Illinois
Lieu de vie : Partout et nulle part à la fois
Rôle : Heu... vagabond? Voyageur? Clodo? C’est comme vous le sentez...
Proches : Niet, nada and nothing
Ancien métier : Bof, il a eu plusieurs petits boulots, sans plus. Dealer, ça compte?
Originaire de : Chicago, dans l’État de l’Illinois
Aptitudes et atouts de survivant
Porteur Sain : Oui
Le sait-il ?Oui.
Ses armes : Batte de baseball en aluminium, poignard
Sport pratiqué : Il a déjà joué au Baseball, alors qu’il était gamin... mais une année ou deux, tout au plus. Le reste du temps, il était trop occupé à être un voyou pour perdre son temps au sport...
Autre précision: Il possède également un revolver... qui n’a plus de balles depuis belles lurettes. Ce dernier ne lui sert à rien (sauf peut-être à être dissuasif en cas de mauvaise rencontre) et appartenait à son ancien compagnon de survie, Emmett Jenkins, aujourd’hui décédé. Pour dire vrai, Ugo n’est pas vraiment doué au tir, pour le peu de fois où il a eu l’occasion de tenir un flingue... Mais il n’arrive pas à se débarrasser de ce dernier.
Le sait-il ?Oui.
Ses armes : Batte de baseball en aluminium, poignard
Sport pratiqué : Il a déjà joué au Baseball, alors qu’il était gamin... mais une année ou deux, tout au plus. Le reste du temps, il était trop occupé à être un voyou pour perdre son temps au sport...
Autre précision: Il possède également un revolver... qui n’a plus de balles depuis belles lurettes. Ce dernier ne lui sert à rien (sauf peut-être à être dissuasif en cas de mauvaise rencontre) et appartenait à son ancien compagnon de survie, Emmett Jenkins, aujourd’hui décédé. Pour dire vrai, Ugo n’est pas vraiment doué au tir, pour le peu de fois où il a eu l’occasion de tenir un flingue... Mais il n’arrive pas à se débarrasser de ce dernier.
Apparence
Carnation : Caucasien.
Taille :1 m 80
Corpulence | poids : Bien que sa silhouette soit naturellement légèrement athlétique, Ugo ne possède pas de carrure pouvant rivaliser avec les militaires et autres athlètes de haut niveau de ce monde. Non seulement ne possède-t-il pas le même entraînement qu’eux, mais sa vie de nomade rend l’apport en nourriture plutôt difficile. Ainsi, nous pouvons dire que, malgré une carrure acceptable, son poids frôle le « maigrichon », vu son alimentation parfois défaillante.
Cheveux : Bruns, gardés courts pour éviter d’en faire une prise potentielle pour ses ennemis.
Yeux: Gris-bleus
Signes distinctifs : Apparemment, avec plus ou moins deux ans de survie derrière la cravate, il est plutôt impossible de s’en sortir indemne et frais comme une rose. Ainsi, il n’est pas si étonnant de mentionner qu’Ugo se coltine plusieurs cicatrices un peu partout sur sa personne, que ce soit au dos, au poitrail, aux bras ou même aux pieds à force de marcher avec des chaussures de mauvaise qualité. Cela dit, une cicatrice l’embête plus que toutes les autres : celle qu’il se coltine à l’avant-bras gauche et qui est cachée par un brassard en tissu noir en permanence. Une vieille morsure d’infecté cicatrisée qui, apparemment, ne fut pas mortelle pour lui. Il ne s’explique pas vraiment le phénomène, cela dit, il craint les conséquences potentielles qu’il pourrait se coltiner advenant que cette information ne se propage. De quoi titiller joyeusement sa paranoïa évidente. Oh et Ugo arbore de nombreux tatouages sur les bras ainsi que sur la poitrine, frivolité découlant de jours plus paisibles ne se résumant maintenant qu’à un simple souvenir…
Autre : Pearson se vêtit avec ce qu’il trouve. Si autrefois il avait une préférence pour certaines pièces de vêtements, maintenant, il ne fait plus la fine bouche; ce qui est en état de servir fera amplement l’affaire. Pour l’heure, il se trimballe avec un hoodie couleur bleu marin rapiécé par endroit, un vieux manteau de cuir usé, un pantalon en jeans anthracite déchiré à la hauteur des genoux, une paire de baskets abîmés voir troués par endroit et un foulard monochrome qu’il noue souvent autour de son visage pour garder l’anonymat, lui qui ne souhaite avoir affaire à personne. Les deux pièces maîtresses de ses avoirs sont en fait un sac à dos de type hiking de couleur kaki usé à l’excès et rapiécé un nombre incalculable de fois, lequel appartenait à son grand ami Emmett (maintenant décédé) et une paire de patins à roulettes (rollerblades tout ce qu’il y a de plus banal) qu’il a eu l’immense chance de trouver dans son périple pour sa survie. Pas aussi génial qu’une voiture, mais cela permet néanmoins de gagner du temps dans ses déplacements urbains et a le mérite de ne pas nécessiter d’essence.
Personnalité
Assurément, la destruction de l’Humanité ne peut faire autrement que d’entraîner des répercussions sur qui a vécu le terrible événement. Ainsi, n’est-il donc pas approprié de préciser que le tempérament actuel de Pearson n’est plus tout à fait ce qu’il était autrefois? Si par le passé nous avions affaire à un jeune homme en quête d’identité qui aimait le danger, les rushs d’adrénaline, se bagarrer, fricoter avec les infréquentables et se moquer de l’autorité, aujourd’hui, les événements ont laissé place à un Pearson plus anxieux, plus mélancolique, plus méfiant que jamais et plus conscient des pertes humaines qui se sont déroulées autour de lui. Sa solitude, aussi nécessaire soit-elle, lui pèse énormément et l’oblige parfois à parler tout seul à un certain Emmett, comme si le simple fait d’entendre le timbre de sa propre voix lui donnait l’illusion d’avoir un peu de compagnie.
Du temps où ledit Emmett était toujours vivant, une solide amitié unissait les deux hommes. Ainsi, nous pouvons dire que lorsque sa confiance est acquise (maintenant beaucoup plus difficilement), Ugo devient quelqu’un de terriblement loyal et sa fidélité sera sans limites. Mais gare à ceux qui auront l’intention de le trahir : si sa confiance ne s’obtient pas facilement, sa rancune, elle, est véhémente. Pearson a beaucoup de mal à pardonner, que ce soit lui-même pour les imbécilités qu’il a commises que ceux qui se seront joués de lui. En présence d’Emmett, Ugo pouvait se montrer plutôt bavard et prompt à la plaisanterie, l’ambulancier en formation étant, après tout, l’équivalent d’un frère pour lui. Cela dit, les aspects plus légers de sa personnalité ne se dévoilent qu’auprès de ceux en qui il a une totale confiance... Inutile de préciser que le tout est enfoui au fond de lui depuis belle lurette maintenant?
Intelligent et débrouillard, Pearson a pu se sortir de bon nombre de situations grâce à ses méninges, lesquelles le poussent à être plus analytique que jamais. Plutôt manuel, il a pu réparer une grande proportion de l’équipement qu’il utilise (ou a utilisé) pour sa survie, que ce soit un vélo trouvé dans une ruelle, une veste à rapiécer, une sangle de son backpack à renforcir, etc. Cette compétence pallie au moins pour son incapacité à pouvoir se fier sur quelqu’un d’autre.
Furtif et ingénieux, il lui arrive souvent de se déplacer à l’insu des enragés qui errent dans les environs ou alors de passer inaperçu aux yeux de survivants farfouillant les environs. Bien évidemment, son talent n’est pas sans limites et une maladresse de sa part peu bien vite arriver! Mais en général, il arrive à se mouvoir sans trop éveiller les soupçons... tant qu’il reste sobre! Parce que oui, il a une tendance pour la bouteille et s’envoyer quelconque stupéfiant dans le nez ne lui poserait aucun problème s’il en avait l’opportunité! Ses tendances pour la consommation découlent directement de son passé et de son envie toujours plus grandissante d’oublier ses mauvais souvenirs.
Du temps où ledit Emmett était toujours vivant, une solide amitié unissait les deux hommes. Ainsi, nous pouvons dire que lorsque sa confiance est acquise (maintenant beaucoup plus difficilement), Ugo devient quelqu’un de terriblement loyal et sa fidélité sera sans limites. Mais gare à ceux qui auront l’intention de le trahir : si sa confiance ne s’obtient pas facilement, sa rancune, elle, est véhémente. Pearson a beaucoup de mal à pardonner, que ce soit lui-même pour les imbécilités qu’il a commises que ceux qui se seront joués de lui. En présence d’Emmett, Ugo pouvait se montrer plutôt bavard et prompt à la plaisanterie, l’ambulancier en formation étant, après tout, l’équivalent d’un frère pour lui. Cela dit, les aspects plus légers de sa personnalité ne se dévoilent qu’auprès de ceux en qui il a une totale confiance... Inutile de préciser que le tout est enfoui au fond de lui depuis belle lurette maintenant?
Intelligent et débrouillard, Pearson a pu se sortir de bon nombre de situations grâce à ses méninges, lesquelles le poussent à être plus analytique que jamais. Plutôt manuel, il a pu réparer une grande proportion de l’équipement qu’il utilise (ou a utilisé) pour sa survie, que ce soit un vélo trouvé dans une ruelle, une veste à rapiécer, une sangle de son backpack à renforcir, etc. Cette compétence pallie au moins pour son incapacité à pouvoir se fier sur quelqu’un d’autre.
Furtif et ingénieux, il lui arrive souvent de se déplacer à l’insu des enragés qui errent dans les environs ou alors de passer inaperçu aux yeux de survivants farfouillant les environs. Bien évidemment, son talent n’est pas sans limites et une maladresse de sa part peu bien vite arriver! Mais en général, il arrive à se mouvoir sans trop éveiller les soupçons... tant qu’il reste sobre! Parce que oui, il a une tendance pour la bouteille et s’envoyer quelconque stupéfiant dans le nez ne lui poserait aucun problème s’il en avait l’opportunité! Ses tendances pour la consommation découlent directement de son passé et de son envie toujours plus grandissante d’oublier ses mauvais souvenirs.
Passé
When I wake up, well I know I'm gonna be
I'm gonna be the man who wakes up next to you
When I go out, yeah, I know I'm gonna be
I'm gonna be the man who goes along with you
If I get drunk, well, I know I'm gonna be
I'm gonna be the man who gets drunk next to you
Tiens, voilà qui était à propos.
Il venait de balancer sa bouteille de whiskyde merde complètement vide par-dessus cette épave de voiture laissée à l’abandon qui se trouvait sur sa gauche. Le projectile improvisé avait terminé sa course bêtement dans l’herbe sèche bordant la route sur laquelle il déambulait sans grande conviction. Un éclat était survenu. Il n’en avait rien à faire.
But I would walk 500 miles
And I would walk 500 more
Just to be the man who walks a thousand miles
To fall down at your door
- Da-da-da! Da-da-da!! Chantait-il à voix haute, au rythme de cette chanson du groupe écossais d’autrefois The Proclaimers qui résonnait dans ses oreilles via ces écouteurs filaires blancs. Il chantait mal. Non, il faussait. En fait, il gueulait pour être plus juste... Luciano Pavarotti pouvait se faire voir, Pearson était nettement meilleur que lui à ce petit jeu (#not).
Comment diable cette tête de nœud avait-il pu survivre depuis tout ce temps?
Quelques pas de danse maladroits en prime. Il était saoul, même un infecté pourrait le constater et si ce dernier n’avait que le tiers du jugement d’un être vivant lambda, il aurait référé le bougre à un rassemblement d’Alcooliques anonymes tant sa cause semblait perdue à première vue. C’est qu’Ugo n’avait plus rien à perdre... ou très peu du moins. Surtout lors de ces moments où sa sempiternelle solitude pesait trop lourd.
Cet exil en solitaire était à la fois circonstanciel et délibéré. Depuis le début de toute cette merde planétaire, l’Humanité s’était faite un point d’honneur de lui prouver à de nombreuses reprises qu’il valait mieux s’en méfier avec véhémence. Le nombre de coups fourrés qu’Emmett et lui s’étaient coltinés était si nombreux qu’à eux deux, ils n’avaient pas suffisamment de doigts (de mains ET de pieds) pour les compter. Passant du pillage, à la manipulation pour les intérêts des autres, à l’obligation de coopérer dans des situations qu’ils auraient préféré éviter, inutile de préciser qu’il en avait par-dessus la tête de la traîtrise et des mauvaises intentions d’autrui. Non pas qu’il était un ange lui-même, bien au contraire... Il avait son lot de mauvaises actions qu’il avait perpétré pour la sacro-sainte cause de la survie... Cependant, les souvenirs atroces se bousculaient si violemment dans son crâne malmené qu’il avait été forcé de choisir l’option « solitude » à l’éventualité d’une réelle communauté.
« On est jamais mieux servi que par soi-même » disait autrefois sa pauvre mère. Et bon dieu qu’elle avait raison!
Or, la voie de la solitude avait un prix lourd à payer. Si flirter avec la folie et le désespoir était la première conséquence qui puisse s’imposer à notre esprit, le danger de rapidement se faire encercler par une bande d’infectés pourris était également bien présent. Mais pas en ce moment, non. Non seulement n’en avait-il rien à foutre pour l’heure, mais il connaissait bien cette route pour l’avoir arpentée à plusieurs reprises en quête de vivres parmi les nombreux habitacles rouillés des carcasses des voitures. Il n’y avait plus rien à y prendre, il le savait bien. Pourtant... il y traînait encore, parfois.
Titubant sous les effets pervers d’une pirouette mal exécutée due à son niveau d’alcoolémie qui aurait aisément fait tiquer n’importe quel flic, Ugo perdit pied et s’appuya bruyamment contre la paroi métallique d’une minifourgonnette bosselée derrière lui.
When I'm lonely, well, I know I'm gonna be
I'm gonna be the man who's lonely without you
And when I'm dreaming, well, I know I'm gonna dream
I'm gonna dream about the time when I'm with you
- Fuck… Maugréa-t-il d’une voix pâteuse en réalisant qu’il avait déchiré la manche de son hoodie favori sur un éclat métallique du véhicule accidenté.
Ça, c’était pas de chance. Examinant la déchirure de manière presque exagérée, Pearson retira son backpack de son dos, puis le déposa au sol entre ses jambes avant de s’accroupir sans la moindre grâce. Ses doigts aux ongles sales triturèrent la fermeture éclair usée... puis il marqua une pause. Son regard vitreux caressait la surface des macarons et autres décorations de fortune disposées sur le sac défraîchi par le temps et les intempéries. Comme il avait du vécu, ce sac... Rapiécé, patché, réparé, à un nombre incalculable de reprises. Il contenait la totalité de ses avoirs. Ce sac... il était à Emmett. Sur le côté droit, un badge du service ambulancier de Chicago y était recousu sommairement, sans grande délicatesse. Un petit souvenir du passé.
Emmett suivait une formation d’ambulancier quand tout s’était mis à foirer. Son meilleur ami, depuis l’enfance. D’ailleurs, Chicago était le terrain de jeu qui les avait vu grandir, malgré leurs nombreuses différences qui les séparaient. Il était un type bien, Emmett... Il avait à cœur le bien-être d’autrui, tout spécialement celui de sa famille et de ses amis. Tout le contraire d’Ugo quoi! Ce dernier, à l’opposé, n’avait aucune idée de ce qu’il souhaitait faire dans le futur. Aucun plan, aucun avenir devant lui, comme le disait si bien sa mère. Un petit voyou qui cumulait les petits boulots pour essayer de soi-disant trouver un sens à sa vie, alors que, dans les faits, il passait son temps à traîner dans les gangs, à vendre de la junk en pleine rue pour se tailler un nom auprès des mauvaises personnes. Combien de fois était-il rentré à la maison avec la gueule en sang ou chargée d’ecchymoses alors qu’il s’était retrouvé au sein d’une bataille qu’il n’aurait jamais dû mener. Ce qu’il avait pu faire vivre à sa pauvre mère... Lui, l’unique rejeton, somme toute, n’était qu’une déception de plus dans sa misérable vie. Depuis la mort de Pearson-Père, lequel œuvrait comme militaire à l’étranger et n’en était jamais revenu vivant, la pauvre femme jonglait avec son exécrable existence en buvant comme une ivrogne et perdant le peu d’allocations qui lui restait aux jeux de hasard. Loque humaine de mère en fils, pas vrai? Le plus beau de sa génétique! Cela dit, la mort de cette dernière (survenue lors des premières vagues d’enragés à Chicago) eut ce mérite de crever le cœur d’Ugo au plus haut point. Sa seule source de réconfort? Elle était probablement beaucoup trop ivre pour avoir compris ce qui se passait. Mourir en ignorante, c’était mieux que crever trop consciente.
Son regard bleu gris scrutait toujours le sac qui était, somme toute, plus précieux qu’il n’aurait voulu le laisser entendre. Un flashback lui heurta la boîte crânienne de plein fouet. Une image qu’il aurait mieux fait d’oublier, mais qui le hantait, jour après jour, depuis trop longtemps maintenant : une clôture grillagée le séparant de cette horde qui les poursuivait et Emmett, de l’autre côté, qui hurlait alors que ses chairs étaient déchirées sous les doigts malades et décharnés de ces cadavres ambulants affamés. Et lui dans tout ça? Il avait été aux premières loges pour assister à l’agonie de son unique compagnon de vie. Il était figé, sur place, les yeux écarquillés alors que ses prunelles refusaient obstinément de se détacher de ce spectacle macabre et douloureux. Emmett... son regard paniqué s’était logé dans le sien en un ultime signe de supplication. Pearson n’avait rien fait, incapable de bouger le moindre muscle, complètement tétanisé et paralysé sur place.
- Fuck... Répéta-t-il à nouveau alors qu’une grande vague de mélancolie le prenait d’assaut doublée d’une nausée soudaine. Fuck, Emmett... C’est ma faute...
Après tout, il savait que son compagnon avait une fracture à la cheville quand le drame s’était produit, pas vrai? Il avait même décidé de porter son backpack pour lui, histoire d’alléger sa charge. Il aurait dû le faire passer devant lui... Étant en plein contrôle de ses moyens, Ugo aurait pu gagner du temps pour permettre à son ami de traverser ladite clôture. Mais non... Il était passé le premier, sous la panique... Et l’irréparable s’était produit...
- Je suis désolé... tellement désolé... grogna-t-il, la mâchoire serrée pour retenir l’émotion qui menaçait de refaire surface.
Changement de mélodie dans ses oreilles.
Il ne prêtait plus aucune attention à la musique.
Everybody's workin' for the weekend
Everybody wants a new romance
Everybody's goin' off the deep end
Everybody needs a second chance
Oh!
You want a piece of my heart?
You better start from the start!
Working For The Weekend, de Loverboy, hein? Pas forcément sa favorite… Cela dit, il n’avait eu aucun contrôle sur le répertoire musical, puisqu’il s’agissait d’un appareil mobile qu’il avait trouvé dans une résidence évidemment abandonnée. Glissant une main dans la poche de son hoodie, Pearson sortit le téléphone et avisa – sans aucune surprise – le manque total de réseau. C’était comme ça depuis un sacré moment, mais il jetait toujours un coup d’œil, de temps en temps. De toute façon, qui aurait-il bien pu contacter, hein?
Changeant la chanson active, le brun eut un drôle de pressentiment. Ses prunelles d’un bleu acier pivotèrent vers la droite, puisqu’il eut la nette impression d’y percevoir du mouvement. Il savait que cette route était tranquille, mais le risque zéro n’existait pas. Voilà qui était antinomique quand même : un type en pleine crise de désespoir qui faisait volontairement autant de bruit, mais qui craignait malgré tout de se faire repérer par un infecté. Doux paradoxe inutile. Douce tentative d’autosabotage non assumée.
La vérité, c’est qu’il n’avait pas le courage d’affronter la mort. Comme la fois où un foutu macchabée embusqué lui avait mordu le bras, déchirant le tissu de sa chemise de l’époque... il avait alors demandé à son compagnon de faire le nécessaire le concernant. Il ne voulait pas devenir l’un d’entre eux et constituer une menace pour Emmett. Cependant, l’ambulancier en formation s’était obstiné à ne pas commettre l’irréparable avant la toute fin et Ugo avait menacé son comparse de mettre fin à ses propres jours... et n’avait pas pu le faire, lui non plus. Au final, le sixième sens d’Emmett Jenkins avait eu raison : Pearson avait survécu à l’effroyable maladie qui l’avait mis au carreau plusieurs jours.
Comme il avait été malade, quand même... Une véritable horreur. Juste d’y repenser, il pouvait sentir un frisson lui parcourir l’échine.
N’empêche, un truc avait vraiment bougé, sur sa droite. Trêve de tergiversions : s’il ne souhaitait réellement pas crever bêtement, il devait agir maintenant et arrêter de se lamenter, quelques minutes. Appuyant sur l’écran tactile fissuré de son smartphone, Ugo arrêta d’abord la chanson qui résonnait toujours dans ses tympans. Doucement, il retira les écouteurs de ses oreilles, puis rangea le tout dans son sac avant de détacher sa batte de baseball en aluminium qu’il fixait à son backpack via une sangle qu’il y avait cousu. S’il était toujours saoul, le flot d’adrénaline qu’il ressentait avait au moins le mérite d’affûter davantage ses sens embrouillés par l’alcool. Lentement, il repositionna son sac dans son dos, puis étira son cou pour voir au-delà la carcasse abîmée du véhicule qui masquait visuellement sa présence.
Ah ouais. Un infecté solitaire, juste là. Il déambulait entre les voitures, son regard vide fixant le néant. À voir l’angle douteux de sa jambe, il n’y avait aucun doute quant aux difficultés de déplacement que devait éprouver ladite créature : l’os du tibia jaillissait littéralement de ses chairs. Forcément, ça devait compliquer son errance, non? Et puis, l’état avancé de décomposition laissait entendre que l’humain ne récolterait que peu de résistance en cas d’attaque.
Easy peasy.
Le monstre continua son chemin sur le bitume abîmé par le temps et les intempéries, louvoyant sans grande agilité entre les voitures abandonnées et passant outre l’endroit où se terrait Ugo. La distance se marqua toujours un peu plus entre le survivant et la créature claudiquante, jusqu’à ce que Pearson ne juge opportun le moment de mener le premier assaut.
Lentement, il se redressa sur sa pleine hauteur, puis trotta le plus silencieusement possible à la suite de sa cible au crâne décharné et dodelinant sous sa démarche instable. Levant son arme contondante, Ugo frappe de toutes ses forces, visant le côté de la tête de sa proie. Non seulement fit-il mouche, mais le coup porté eut plus que l’effet escompté!
C’était comme frapper dans une brique de beurre ramolli.
L’état de pourriture était visiblement plus avancé qu’il ne l’aurait cru et le zombie se contenta de s’écrouler au sol dans un bruit mat. À voir la couleur de la matière et à en percevoir l’odeur, l’humain ne put s’empêcher d’esquisser une grimace.
- Ça, c’est écoeurant... T’as vu ça, Emmett? Grogna-t-il en essuyant le site d’impact de sa batte de baseball sur les fringues trop usées de l’enragé qui jonchait le sol.
Oh? Malgré sa tête de pastèque éclatée trop mûre, apparemment l’infecté en redemandait, puisqu’Ugo n’eut aucun mal à distinguer un mouvement lent de la mâchoire de sa victime. Sans plus attendre, il leva son pied et affaissa son talon chaussé directement sur la boîte crânienne moisie, histoire de bien écraser le tout à l’instar d’un mégot de cigarette. Le bruit – digne des plus grandes vidéos de slime ASMR de feu YouTube – le répugna un brin, mais au moins, il savait que le risque était écarté pour de bon.
- Bon, trêve de bêtises... Dit-il pour lui-même d’une voix pâteuse, faute d’avoir quelqu’un avec qui converser. On se secoue mon vieux et on trouve une planque pour la nuit.
Il frotta la semelle de sa chaussure dans le gravier du sol à l’instar d’une merde de chien qu’il souhaitait faire décoller, puis se rappela qu’un point de relais se trouvait plus au sud. C’était probablement la meilleure option pour l’heure. La suite de son plan du moment était donc de s’y terrer quelque temps pour recouvrer ses esprits... puis, il improviserait, comme toujours.
De toute façon, les choix qui s’offraient à lui étaient plutôt restreints, non? Vivre au jour le jour en espérant survivre un peu plus longtemps en toute liberté... ou tout risquer et tenter de rejoindre le District de San Francisco où on essaierait assurément de le faire chier pour un oui ou un non.
Tssss... Bienvenue en 2036, là où les options étaient aussi limitées qu’un garde-manger après un pillage d’affamés...
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I'm gonna be the man who wakes up next to you
When I go out, yeah, I know I'm gonna be
I'm gonna be the man who goes along with you
If I get drunk, well, I know I'm gonna be
I'm gonna be the man who gets drunk next to you
Tiens, voilà qui était à propos.
Il venait de balancer sa bouteille de whisky
But I would walk 500 miles
And I would walk 500 more
Just to be the man who walks a thousand miles
To fall down at your door
- Da-da-da! Da-da-da!! Chantait-il à voix haute, au rythme de cette chanson du groupe écossais d’autrefois The Proclaimers qui résonnait dans ses oreilles via ces écouteurs filaires blancs. Il chantait mal. Non, il faussait. En fait, il gueulait pour être plus juste... Luciano Pavarotti pouvait se faire voir, Pearson était nettement meilleur que lui à ce petit jeu (#not).
Comment diable cette tête de nœud avait-il pu survivre depuis tout ce temps?
Quelques pas de danse maladroits en prime. Il était saoul, même un infecté pourrait le constater et si ce dernier n’avait que le tiers du jugement d’un être vivant lambda, il aurait référé le bougre à un rassemblement d’Alcooliques anonymes tant sa cause semblait perdue à première vue. C’est qu’Ugo n’avait plus rien à perdre... ou très peu du moins. Surtout lors de ces moments où sa sempiternelle solitude pesait trop lourd.
Cet exil en solitaire était à la fois circonstanciel et délibéré. Depuis le début de toute cette merde planétaire, l’Humanité s’était faite un point d’honneur de lui prouver à de nombreuses reprises qu’il valait mieux s’en méfier avec véhémence. Le nombre de coups fourrés qu’Emmett et lui s’étaient coltinés était si nombreux qu’à eux deux, ils n’avaient pas suffisamment de doigts (de mains ET de pieds) pour les compter. Passant du pillage, à la manipulation pour les intérêts des autres, à l’obligation de coopérer dans des situations qu’ils auraient préféré éviter, inutile de préciser qu’il en avait par-dessus la tête de la traîtrise et des mauvaises intentions d’autrui. Non pas qu’il était un ange lui-même, bien au contraire... Il avait son lot de mauvaises actions qu’il avait perpétré pour la sacro-sainte cause de la survie... Cependant, les souvenirs atroces se bousculaient si violemment dans son crâne malmené qu’il avait été forcé de choisir l’option « solitude » à l’éventualité d’une réelle communauté.
« On est jamais mieux servi que par soi-même » disait autrefois sa pauvre mère. Et bon dieu qu’elle avait raison!
Or, la voie de la solitude avait un prix lourd à payer. Si flirter avec la folie et le désespoir était la première conséquence qui puisse s’imposer à notre esprit, le danger de rapidement se faire encercler par une bande d’infectés pourris était également bien présent. Mais pas en ce moment, non. Non seulement n’en avait-il rien à foutre pour l’heure, mais il connaissait bien cette route pour l’avoir arpentée à plusieurs reprises en quête de vivres parmi les nombreux habitacles rouillés des carcasses des voitures. Il n’y avait plus rien à y prendre, il le savait bien. Pourtant... il y traînait encore, parfois.
Titubant sous les effets pervers d’une pirouette mal exécutée due à son niveau d’alcoolémie qui aurait aisément fait tiquer n’importe quel flic, Ugo perdit pied et s’appuya bruyamment contre la paroi métallique d’une minifourgonnette bosselée derrière lui.
When I'm lonely, well, I know I'm gonna be
I'm gonna be the man who's lonely without you
And when I'm dreaming, well, I know I'm gonna dream
I'm gonna dream about the time when I'm with you
- Fuck… Maugréa-t-il d’une voix pâteuse en réalisant qu’il avait déchiré la manche de son hoodie favori sur un éclat métallique du véhicule accidenté.
Ça, c’était pas de chance. Examinant la déchirure de manière presque exagérée, Pearson retira son backpack de son dos, puis le déposa au sol entre ses jambes avant de s’accroupir sans la moindre grâce. Ses doigts aux ongles sales triturèrent la fermeture éclair usée... puis il marqua une pause. Son regard vitreux caressait la surface des macarons et autres décorations de fortune disposées sur le sac défraîchi par le temps et les intempéries. Comme il avait du vécu, ce sac... Rapiécé, patché, réparé, à un nombre incalculable de reprises. Il contenait la totalité de ses avoirs. Ce sac... il était à Emmett. Sur le côté droit, un badge du service ambulancier de Chicago y était recousu sommairement, sans grande délicatesse. Un petit souvenir du passé.
Emmett suivait une formation d’ambulancier quand tout s’était mis à foirer. Son meilleur ami, depuis l’enfance. D’ailleurs, Chicago était le terrain de jeu qui les avait vu grandir, malgré leurs nombreuses différences qui les séparaient. Il était un type bien, Emmett... Il avait à cœur le bien-être d’autrui, tout spécialement celui de sa famille et de ses amis. Tout le contraire d’Ugo quoi! Ce dernier, à l’opposé, n’avait aucune idée de ce qu’il souhaitait faire dans le futur. Aucun plan, aucun avenir devant lui, comme le disait si bien sa mère. Un petit voyou qui cumulait les petits boulots pour essayer de soi-disant trouver un sens à sa vie, alors que, dans les faits, il passait son temps à traîner dans les gangs, à vendre de la junk en pleine rue pour se tailler un nom auprès des mauvaises personnes. Combien de fois était-il rentré à la maison avec la gueule en sang ou chargée d’ecchymoses alors qu’il s’était retrouvé au sein d’une bataille qu’il n’aurait jamais dû mener. Ce qu’il avait pu faire vivre à sa pauvre mère... Lui, l’unique rejeton, somme toute, n’était qu’une déception de plus dans sa misérable vie. Depuis la mort de Pearson-Père, lequel œuvrait comme militaire à l’étranger et n’en était jamais revenu vivant, la pauvre femme jonglait avec son exécrable existence en buvant comme une ivrogne et perdant le peu d’allocations qui lui restait aux jeux de hasard. Loque humaine de mère en fils, pas vrai? Le plus beau de sa génétique! Cela dit, la mort de cette dernière (survenue lors des premières vagues d’enragés à Chicago) eut ce mérite de crever le cœur d’Ugo au plus haut point. Sa seule source de réconfort? Elle était probablement beaucoup trop ivre pour avoir compris ce qui se passait. Mourir en ignorante, c’était mieux que crever trop consciente.
Son regard bleu gris scrutait toujours le sac qui était, somme toute, plus précieux qu’il n’aurait voulu le laisser entendre. Un flashback lui heurta la boîte crânienne de plein fouet. Une image qu’il aurait mieux fait d’oublier, mais qui le hantait, jour après jour, depuis trop longtemps maintenant : une clôture grillagée le séparant de cette horde qui les poursuivait et Emmett, de l’autre côté, qui hurlait alors que ses chairs étaient déchirées sous les doigts malades et décharnés de ces cadavres ambulants affamés. Et lui dans tout ça? Il avait été aux premières loges pour assister à l’agonie de son unique compagnon de vie. Il était figé, sur place, les yeux écarquillés alors que ses prunelles refusaient obstinément de se détacher de ce spectacle macabre et douloureux. Emmett... son regard paniqué s’était logé dans le sien en un ultime signe de supplication. Pearson n’avait rien fait, incapable de bouger le moindre muscle, complètement tétanisé et paralysé sur place.
- Fuck... Répéta-t-il à nouveau alors qu’une grande vague de mélancolie le prenait d’assaut doublée d’une nausée soudaine. Fuck, Emmett... C’est ma faute...
Après tout, il savait que son compagnon avait une fracture à la cheville quand le drame s’était produit, pas vrai? Il avait même décidé de porter son backpack pour lui, histoire d’alléger sa charge. Il aurait dû le faire passer devant lui... Étant en plein contrôle de ses moyens, Ugo aurait pu gagner du temps pour permettre à son ami de traverser ladite clôture. Mais non... Il était passé le premier, sous la panique... Et l’irréparable s’était produit...
- Je suis désolé... tellement désolé... grogna-t-il, la mâchoire serrée pour retenir l’émotion qui menaçait de refaire surface.
Changement de mélodie dans ses oreilles.
Il ne prêtait plus aucune attention à la musique.
Everybody's workin' for the weekend
Everybody wants a new romance
Everybody's goin' off the deep end
Everybody needs a second chance
Oh!
You want a piece of my heart?
You better start from the start!
Working For The Weekend, de Loverboy, hein? Pas forcément sa favorite… Cela dit, il n’avait eu aucun contrôle sur le répertoire musical, puisqu’il s’agissait d’un appareil mobile qu’il avait trouvé dans une résidence évidemment abandonnée. Glissant une main dans la poche de son hoodie, Pearson sortit le téléphone et avisa – sans aucune surprise – le manque total de réseau. C’était comme ça depuis un sacré moment, mais il jetait toujours un coup d’œil, de temps en temps. De toute façon, qui aurait-il bien pu contacter, hein?
Changeant la chanson active, le brun eut un drôle de pressentiment. Ses prunelles d’un bleu acier pivotèrent vers la droite, puisqu’il eut la nette impression d’y percevoir du mouvement. Il savait que cette route était tranquille, mais le risque zéro n’existait pas. Voilà qui était antinomique quand même : un type en pleine crise de désespoir qui faisait volontairement autant de bruit, mais qui craignait malgré tout de se faire repérer par un infecté. Doux paradoxe inutile. Douce tentative d’autosabotage non assumée.
La vérité, c’est qu’il n’avait pas le courage d’affronter la mort. Comme la fois où un foutu macchabée embusqué lui avait mordu le bras, déchirant le tissu de sa chemise de l’époque... il avait alors demandé à son compagnon de faire le nécessaire le concernant. Il ne voulait pas devenir l’un d’entre eux et constituer une menace pour Emmett. Cependant, l’ambulancier en formation s’était obstiné à ne pas commettre l’irréparable avant la toute fin et Ugo avait menacé son comparse de mettre fin à ses propres jours... et n’avait pas pu le faire, lui non plus. Au final, le sixième sens d’Emmett Jenkins avait eu raison : Pearson avait survécu à l’effroyable maladie qui l’avait mis au carreau plusieurs jours.
Comme il avait été malade, quand même... Une véritable horreur. Juste d’y repenser, il pouvait sentir un frisson lui parcourir l’échine.
N’empêche, un truc avait vraiment bougé, sur sa droite. Trêve de tergiversions : s’il ne souhaitait réellement pas crever bêtement, il devait agir maintenant et arrêter de se lamenter, quelques minutes. Appuyant sur l’écran tactile fissuré de son smartphone, Ugo arrêta d’abord la chanson qui résonnait toujours dans ses tympans. Doucement, il retira les écouteurs de ses oreilles, puis rangea le tout dans son sac avant de détacher sa batte de baseball en aluminium qu’il fixait à son backpack via une sangle qu’il y avait cousu. S’il était toujours saoul, le flot d’adrénaline qu’il ressentait avait au moins le mérite d’affûter davantage ses sens embrouillés par l’alcool. Lentement, il repositionna son sac dans son dos, puis étira son cou pour voir au-delà la carcasse abîmée du véhicule qui masquait visuellement sa présence.
Ah ouais. Un infecté solitaire, juste là. Il déambulait entre les voitures, son regard vide fixant le néant. À voir l’angle douteux de sa jambe, il n’y avait aucun doute quant aux difficultés de déplacement que devait éprouver ladite créature : l’os du tibia jaillissait littéralement de ses chairs. Forcément, ça devait compliquer son errance, non? Et puis, l’état avancé de décomposition laissait entendre que l’humain ne récolterait que peu de résistance en cas d’attaque.
Easy peasy.
Le monstre continua son chemin sur le bitume abîmé par le temps et les intempéries, louvoyant sans grande agilité entre les voitures abandonnées et passant outre l’endroit où se terrait Ugo. La distance se marqua toujours un peu plus entre le survivant et la créature claudiquante, jusqu’à ce que Pearson ne juge opportun le moment de mener le premier assaut.
Lentement, il se redressa sur sa pleine hauteur, puis trotta le plus silencieusement possible à la suite de sa cible au crâne décharné et dodelinant sous sa démarche instable. Levant son arme contondante, Ugo frappe de toutes ses forces, visant le côté de la tête de sa proie. Non seulement fit-il mouche, mais le coup porté eut plus que l’effet escompté!
C’était comme frapper dans une brique de beurre ramolli.
L’état de pourriture était visiblement plus avancé qu’il ne l’aurait cru et le zombie se contenta de s’écrouler au sol dans un bruit mat. À voir la couleur de la matière et à en percevoir l’odeur, l’humain ne put s’empêcher d’esquisser une grimace.
- Ça, c’est écoeurant... T’as vu ça, Emmett? Grogna-t-il en essuyant le site d’impact de sa batte de baseball sur les fringues trop usées de l’enragé qui jonchait le sol.
Oh? Malgré sa tête de pastèque éclatée trop mûre, apparemment l’infecté en redemandait, puisqu’Ugo n’eut aucun mal à distinguer un mouvement lent de la mâchoire de sa victime. Sans plus attendre, il leva son pied et affaissa son talon chaussé directement sur la boîte crânienne moisie, histoire de bien écraser le tout à l’instar d’un mégot de cigarette. Le bruit – digne des plus grandes vidéos de slime ASMR de feu YouTube – le répugna un brin, mais au moins, il savait que le risque était écarté pour de bon.
- Bon, trêve de bêtises... Dit-il pour lui-même d’une voix pâteuse, faute d’avoir quelqu’un avec qui converser. On se secoue mon vieux et on trouve une planque pour la nuit.
Il frotta la semelle de sa chaussure dans le gravier du sol à l’instar d’une merde de chien qu’il souhaitait faire décoller, puis se rappela qu’un point de relais se trouvait plus au sud. C’était probablement la meilleure option pour l’heure. La suite de son plan du moment était donc de s’y terrer quelque temps pour recouvrer ses esprits... puis, il improviserait, comme toujours.
De toute façon, les choix qui s’offraient à lui étaient plutôt restreints, non? Vivre au jour le jour en espérant survivre un peu plus longtemps en toute liberté... ou tout risquer et tenter de rejoindre le District de San Francisco où on essaierait assurément de le faire chier pour un oui ou un non.
Tssss... Bienvenue en 2036, là où les options étaient aussi limitées qu’un garde-manger après un pillage d’affamés...
.
Parlez nous de vous ! Pseudo : Shalanty, ça suffira!
ge : Trentaine avancée... Tsss demander l’âge d’une mamie, quand même...
Doubles comptes : NOPE.
Comment avez vous trouvé le forum ? Google et un peu de persévérance.
Si c'est par le biais de quelqu'un, qui ? Heu... Google?
Un commentaire sur le forum : Google? Non! Ça m’a l’air vraiment bien! Le design est vraiment cool (shout out au flamant rose!) et j’adore les univers dystopiques et postapocalyptique, donc je suis charmée.
Règlement signé: OK
ge : Trentaine avancée... Tsss demander l’âge d’une mamie, quand même...
Doubles comptes : NOPE.
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Si c'est par le biais de quelqu'un, qui ? Heu... Google?
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agora
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Aventures : 39
Lieu de vie : Partout et nul part à la fois
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#003366
# Re: Ugo Pearson ++ THE WANDERER Mar 26 Sep - 18:07
Bienvenu !
Au plaisir d'un rp dans le coin ^^
Au plaisir d'un rp dans le coin ^^
en bref
# Re: Ugo Pearson ++ THE WANDERER Mar 26 Sep - 18:30
Re bienvenue ! (c'est Jyn )
Bon courage pour la suite de ta fiche, ça me semble déjà bien prometteur tout ça ! Et très bel avatar au passage
Bon courage pour la suite de ta fiche, ça me semble déjà bien prometteur tout ça ! Et très bel avatar au passage
en bref
Aventures : 196
Lieu de vie : Maison familiale secteur militaire
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# Re: Ugo Pearson ++ THE WANDERER Mar 26 Sep - 20:14
Awww merci!
En espérant pondre un truc au final aussi prometteur qu'à vue de nez huhu ! (#veuxdesrpnonmais)
Et tout le plaisir sera pour moi, Mike!
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Lieu de vie : Partout et nul part à la fois
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#003366
# Re: Ugo Pearson ++ THE WANDERER Mer 27 Sep - 18:33
Hey ! Bienvenue !
(content de voir que tu as repéré le flamand rose, Jyn nous avait bien bassiné avec ça )
Ça s'annonce déjà pas mal ce début de fiche ! Hâte de voir ce que va donner le produit fini !
(content de voir que tu as repéré le flamand rose, Jyn nous avait bien bassiné avec ça )
Ça s'annonce déjà pas mal ce début de fiche ! Hâte de voir ce que va donner le produit fini !
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Aventures : 273
Lieu de vie : La Tanière des Loups (Mission Rock)
Aventures : 273
Lieu de vie : La Tanière des Loups (Mission Rock)
# Re: Ugo Pearson ++ THE WANDERER Ven 29 Sep - 1:23
Bon, tout me semble cohérent et correct. Le règlement a bien été signé. Du coup, je te valide et je te rajoute ta couleur orange.
Après cela ton aventure commencera, tu pourras créer ton journal et regarder la zone des demandes de RP pour trouver un partenaire. N'hésites pas à répondre aux demandes existantes avant de créer la tienne ou à demander directement dans la zone dédiée à ça du discord.
Bon jeu à toi !
Bienvenue sur L-A-T-E
Fiche validée
Bon, tout me semble cohérent et correct. Le règlement a bien été signé. Du coup, je te valide et je te rajoute ta couleur orange.
Maintenant que tu es un survivant de San Francisco, voici les prochaines petites étapes :
• Compléter ton profil et y mettre le lien de ta fiche de présentation
• Enregistrer ton avatar dans le bottin qui est ici
• Compléter les petits registres :
-le registre des membres
-la date d'anniversaire de ton personnage, d'ailleurs essaye de ne pas oublier de lui rajouter un an quand ce dernier arrivera !
• Compléter ton profil et y mettre le lien de ta fiche de présentation
• Enregistrer ton avatar dans le bottin qui est ici
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-le registre des membres
-la date d'anniversaire de ton personnage, d'ailleurs essaye de ne pas oublier de lui rajouter un an quand ce dernier arrivera !
Après cela ton aventure commencera, tu pourras créer ton journal et regarder la zone des demandes de RP pour trouver un partenaire. N'hésites pas à répondre aux demandes existantes avant de créer la tienne ou à demander directement dans la zone dédiée à ça du discord.
Bon jeu à toi !
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Aventures : 316
Lieu de vie : Cachée
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