Porteur Sain : Oui
Le sait-il ? Non

Ses armes : - 2 couteaux tactiques : RUI Tactical Titane 28cm & Poignard tactique ALBAINOX 30,5cm
Arc Longbow Ragim Fox 62pouces

Sport pratiqué : Taekwondo pendant 7 années à 11 ans
Tir à l’arc pendant 7 ans à ses 11 ans.

Autre précision: Il possède une machette Kongo (retrouvée lors d’un rp)

Carnation : Pâle
Taille : 1m90
Corpulence | poids : 75kg (athlétique)
Cheveux: Noir
Yeux: Verts
Signes distinctifs: Cicatrice sur la joue gauche, de longues cicatrices dans le dos, ainsi que des cicatrices sur ses avant-bras.
Autre: Calvin aura toujours son piercing à la lèvre ainsi que son septum, il porte aussi deux petites boucles d’oreille sur son oreille gauche mais ne les a pas tout le temps avec lui.
Au début de la pandémie, on l’aura vu avec une mèche rouge et des mèches blanches, mais maintenant que ses cheveux sont trop longs il les a coupé et ne reste plus grand-chose de sa coloration.

Distant, froid, ayant un énorme problème avec le contact physique. Calvin n'est pas très bavard, mais sera toujours à l'écoute des autres. Il se sent et se sait différent et essaye de découvrir pourquoi. Il n'a jamais connu l'amitié ni l'amour. D'une nature très calme, il aime la lecture, la musique et toute activité solitaire. Son silence cache une grande qualité d'observation et d'analyse. Durant le collège, il est entré dans un club de taekwondo pour faire plaisir à sa famille, et dans un club de tir à l'arc pour son plaisir. Suite à un passif familial compliqué, Calvin évitera toujours les conflits et de blesser les autres. Il n'élève jamais la voix et ne donne jamais son avis sauf quand on lui demande.
En somme, c'est un jeune homme serviable, très peu sûr de lui mais qui ne montrera jamais rien de ses émotions intérieures. Une potentielle bombe à retardement s'il arrête de se restreindre et de contrôler chaque émotion qu'il ressent.

Calvin est né le dernier, de parents fatigués par ses deux aînés Erik et Mallory. De toute sa petite enfance, il n'a gardé que des mauvais souvenirs entre le mépris évident de son frère et la déception grandissante de son père. Sa mère ne cherchait pas à le défendre face à son père, ancrée dans de vieilles traditions. C'était l'homme qui avait le dernier mot. Parfois quand Calvin se retrouvait seul avec elle, elle lui apprenait la cuisine, c'était bien le seul moment où ils auraient pu être complices mais Calvin était déçu de l'inaction de sa mère. Quant à sa sœur, Mallory, ils n'avaient rien en commun, ils étaient deux inconnus et donc s'ignoraient. Un foyer chaleureux était à l'extrême inverse de ce qu'il avait connu, ce qui l'éloigna inévitablement de tous ses camarades à l'école. Aucun enfant ne voulait lui parler, et même si certains avaient tenté, à l'implacable silence de Calvin ils repartaient en le dévisageant.

Plus les années passaient et plus les sentiments d'isolement et de frustration envahissaient Calvin, qui ne trouvait de réconfort que dans la lecture et dans les sorties nocturnes en cachette. Il pouvait passer des heures dehors, dans la nuit, sans aucun bruit ni aucune âme réveillée. Il explorait son quartier, regardait dans les jardins les jouets des autres enfants. Il se voyait vivre dans une autre famille, avec des parents aimants, mais très vite son imagination s'arrêtait, n'ayant aucune idée d'à quoi pouvait ressembler une famille heureuse. Ses parents ayant complètement abandonnés l'idée de s'occuper de lui, Calvin se dit que sa famille vivrait mieux sans lui et fit sa première fugue à l'âge de 12 ans. Durant ses escapades nocturnes il avait trouvé une cabane dans l'arbre d'un voisin à deux pâtés de maisons, il s'y sentait bien, en sécurité entouré de BDs et de mangas C'est là qu'il découvrit une réserve de bouteilles d'alcools et qu'il apprécia le sentiment de flottement qu'il ressentait lorsqu'il buvait. Cette fugue se solda par un retour à la maison accompagné par la police, ce qui n'arrangea rien à sa situation déjà précaire. Son père commença à le battre, à l'enfermer à clé dans sa chambre, à le faire surveiller constamment par Erik qui avait autre chose à faire et qui décida à son tour de devenir violent. Toutes ses années de souffrance dissimulée, de doutes le concernant, d'humiliations quotidiennes et pourtant Calvin restait calme, silencieux, personne ne l'entendait jamais se plaindre. Il se fondait tellement dans le décor que ni les institutrices, ni aucun adulte censé surveiller le comportement des enfants n'avaient rien remarqué. Depuis toujours on lui avait répété que c'était lui le problème et non les autres. Malgré des tentatives de sa part pour faire plaisir à ses parents, comme l'inscription dans un club de taekwondo à ses 11 ans et sa rapide acquisition de son grade de 1er KEUP en seulement 5 ans de pratique, rien n'avait changé dans le comportement de son père, fervent patriote de l'ancienne Corée du Sud. Rien ne pouvait le faire changer d'avis, ni les très bonnes notes durant toute sa scolarité ou les commentaires plus que positifs de tous ses professeurs. Alors Calvin s'y était fait, il avait accepté que jamais il ne serait assez bien, assez doué, assez intelligent et que jamais personne ne pourrait lui trouver un quelconque intérêt. Il continua quand même le taekwondo pour se défouler et décida tout de même d'entrer dans un club de tir à l'arc pour s'éloigner de ce qu'il aurait dû appeler "sa maison". Là-bas, personne ne posait de questions, son professeur était très fier de lui et de sa progression. Son naturel calme lui permettait de se concentrer sur sa cible, et rarement il la loupait. Finalement, c'était là qu'il était le mieux. Un sport de solitaire, qui le détendait, où il était doué sans que son père vienne ne faire aucune remarque négative. C'était leur petit secret, à lui et à sa mère qui avait accepté de lui acheter tout l'équipement nécessaire.

Pour ce qui était de sa vie sociale, elle était purement inexistante. De la primaire où les enfants l'évitaient car Calvin était trop silencieux, en passant par le collège où les brimades commencèrent à cause de ses yeux légèrement bridés et son look qui ne se résumait qu'à des vêtements sombres et très larges, jusqu'au lycée où les insultes pleuvaient certains jours, pour les mêmes raisons ou presque. Son piercing à la lèvre, les mèches blanches et sa grande mèche rouge qu'il avait décidé d'arborer. Et son éternel silence que personne ne pouvait supporter.
 La seule et unique fois où quelqu'un vint lui parler fut durant sa terminale. Un garçon de sa classe l'invita à sortir un Samedi après-midi. La raison ? Calvin réfléchit aux deux possibilités, ce garçon voulait être gentil, après tout il était le délégué il se devait d'intégrer tout le monde à la classe, ou alors c'était un piège stupide d'adolescents. Et effectivement, ce n'était qu'une réunion de ses bourreaux, qui éclatèrent de rire en le voyant arriver au lieu de rendez-vous. Calvin rentra chez lui, encore une fois déçu, mais pas vraiment triste. Il s'y attendait, il avait eu des doutes. La veille il avait réfléchi à ce jeune homme, il le savait très copain avec un groupe qui s'amusait souvent à lui jeter des bouts de papier durant les cours, à l'insulter dans les couloirs. Cette expérience ne fit que confirmer ce que Calvin pensait déjà de lui, un être ridicule que personne ne voulait fréquenter. La semaine suivante, cette histoire passait de bouche en bouche dans tout le lycée, avec une rumeur sortie de nulle part. Calvin aurait accepté l'invitation de ce garçon simplement car il était homosexuel. Quand il était au lycée, il ne laissait rien transparaître, il était un mur infranchissable, personne ne saurait qu'une fois chez lui, chaque soir, il réfléchissait à ce qu'il éprouvait pour les garçons. Il en était venu à la conclusion que c'était vrai, il était gay. Et alors ? Ça ne rajoutait qu'une déception de plus à son père, qu'est-ce que ça pouvait changer ? Jamais il n'aurait de relation d'aucune sorte, il n'en avait lui-même pas l'envie, peu importe son attirance envers les hommes, les êtres humains le repoussaient inlassablement.

Sa vie à San Francisco, dans le quartier assez riche de Westwood Park n'avait rien d'intéressant, rien de spectaculaire.

Mais arriva la pandémie, avec son lot de panique, d'incompréhension et de colère. Sa famille décida de tout barricader, de ne laisser personne ni entrer ni sortir à part son frère Erik pour se réapprovisionner. Calvin restait dans sa chambre, loin de tout mentalement, il attendait que tout se calme pour partir définitivement. Il avait préparé son sac de vêtements, avec son arc et quelques flèches, un minimum de bouquins pour ne pas se surcharger. Ses deux couteaux tactiques qu'il s'était offert grâce aux services rendus dans le quartier (Tondre la pelouse, laver les voitures), resteraient accrochés à sa ceinture. Il était prêt. Les mois défilaient pourtant et rien n'allait en s'arrangeant. Le quartier se vidait, les gens préféraient partir dans des zones sûres. Sauf sa famille. Son père refusait catégoriquement de bouger, le quartier était plus que sécurisé, la maison était juste devant un rond point donc parfait pour voir arriver de tous les côtés. Calvin se retint de parler du minuscule grillage qui ne retiendrait aucune horde d'enragés. Ils restèrent des mois dans ce que Calvin appelait intérieurement "Leur cage dorée". Il ne descendait de sa chambre que pour manger et se laver quand tout le monde dormait. Il aurait pu  ne pas être là, ça n'aurait rien changé encore une fois.
Puis vint Décembre 2034. Tout le monde savait que rien n'allait s'arranger, Calvin entendait des nouvelles rapidement à travers la porte de sa chambre, il avait compris qu'il n'y avait plus aucun espoir. Le monde entier était dévasté entre les morts qui se relevaient, les nombreux pillages. Un jour il entendit ses parents pleurer dans le salon, Erik n'était toujours pas revenu de sa sortie, ils savaient le quartier ravagé. Les seuls bruits environnants n'étaient que hurlement de douleur ou grognement animal. L'activité était cependant très rare. Mallory, sa sœur, était tétanisée, ayant toujours été sur-protégée par leurs parents elle ne savait que faire et passait son temps à faire des allers et retours devant les fenêtres barricadées de bouts de cartons.
Les jours passaient et la réserve de provisions s'amenuisait, le père décida alors de rejoindre Sunset District pour plus de sécurité. La maison devint un enchaînement de passages de pièce en pièce pour prendre un maximum de choses, un maximum de souvenirs. Finalement Westwood Park n'était qu'à une dizaine de minutes en voiture de la dernière zone sécurisée. Calvin resta encore une fois en retrait, ayant déjà son sac et tout ce qu'il lui fallait, il n'osa pas rappeler à ses parents que prendre la voiture était bien trop dangereux et surtout compliqué à cause des routes pleines de véhicules abandonnés. Le voyage fut de très courte durée, comme il l'avait prévu, la route était impraticable et ils durent continuer à pieds, la peur au ventre pour sa famille et la dure et froide observation pour Calvin. Il pensa à partir de son côté, sans un mot, mais en voyant sa mère agrippée au bras de son père il ne put s'y résigner. Et s'il y avait une chance pour enfin être accepté dans cette famille ? Erik n'était plus là pour lui faire de l'ombre.
Au croisement de la 19th avenue et Sloath Blvd, Mallory proposa de couper par Pine Lake Park mais avant même de pouvoir terminer sa phrase un infecté surgit de derrière les arbres et l'agrippa violemment. Tout sembla s'accélérer et devint flou pour Calvin, la dernière chose dont il se souvint fut les coups de couteau portés à son père et le hurlement déchirant de sa sœur. Il pensait s'être mis à courir, à une vitesse folle, sans regarder derrière lui. Une fois ses esprits retrouvés, il était de retour chez lui, dans sa chambre, les mains pleines de sang. Déboussolé il alla se nettoyer comme il pouvait, cherchant encore à comprendre ce qu'il s'était passé. Son cerveau était embrouillé, ses quelques souvenirs se perdaient derrière un immense voile noir. C'était donc ça le silence qu'il faisait subir à tout le monde depuis tant d'années ? Une porte fermée à double tour, il avait beau se poser mille questions son esprit refusait de lui répondre.
Il se résigna. A partir de ce jour, sa vie de solitaire commença pour de vrai. Il ne sortait qu'à de rares occasions, allant de maisons en maisons pour trouver de quoi se nourrir, améliorant les barricades autour de sa maison aussi discrètement que possible avec ce qu'il trouvait dans les jardins, ou sur les routes. Il décida de faire un tour dans les pharmacies environnantes puis dans son ancienne école élémentaire, puis dans son lycée. Il cherchait partout où c'était possible, et ne se demandait pas si d'autres personnes passant par là auraient besoin de ce qu'il prenait. Le reste du temps il lisait tous les livres qu'il trouvait durant ses quêtes, parfois il allait à cette fameuse cabane qui avait été son refuge durant deux nuits de fugue. Rien n'avait plus d'importance pour lui, il pouvait enfin être libre de faire ce qu'il voulait, du moment qu'il ne se faisait pas remarquer. C'était son point fort, et il allait en profiter.