Le mois de juin vient seulement de commencer et une nouvelle fois, l’agacement des citoyens du District Ashes se fait sentir mais aussi entendre. Cette fois, c’est directement dans la rue que de nombreux civils manifestent leur colère de vive voix. La raison ? Elles sont nombreuses et remontent à loin.

Depuis de longs mois, de nombreux citoyens ont l’impression de n’être que de la chair à canon pour ce qui reste de l’armée américaine. Cela commence tout d’abord par des rumeurs sans réel fondement lancées par quelques paranoïaques du coin, des gens qui ne font jamais confiance en quelconque organisation gouvernementale. Les seuls arguments étant que les principaux gradés, les gens les plus importants étaient bien à l’abri sur le porte-avion à l’écart de la ville et de ses problèmes. Mais aussi que les quartiers des défenseurs de l’humanité sont les plus reculés, proches de la plage et évidemment, plus proches du fameux USS Enterprise et que leur fuite serait d’une facilité sans pareil. Laissant les citoyens lambdas à la merci des infectés en cas de brèche dans les murs. Mais à l’époque, ça n’était pas réellement pris au sérieux ni même vraiment envisagé dans l’imaginaire collectif qu’on puisse les laisser tomber comme ceci.

Mais récemment, l’agrandissement des murs a éveillé quelques soupçons complotistes, de nombreux civils s’étant retrouvés en première ligne malgré eux lors de la conception des murs supplémentaires. Beaucoup de gens s’étaient également plaint de la faim, et même si cette opération avait pour but de faire pousser des cultures, beaucoup pensaient que cela aurait dû être prévu longtemps avant que cela ne devienne crucial.
Par chance, si pendant quelques temps la situation semblait se calmer.. L’épidémie de Larmes de Sang est venue donner un nouveau coup de pied dans la fourmilière. L’ambiance particulièrement anxiogène n’aidant pas, le nombre croissant de décès, le manque de place dans le seul hôpital du District, l’absence de transparence concernant le nombre réel de pertes ne manqua pas de susciter l’indignation de la population. Mais dans cette situation de crise, où tout semblait perdu, on se contenter de serrer les dents et d’espérer.

L’épidémie finit par être contenue, mais des milliers de personnes se retrouvèrent brisées et plongées dans le chagrin de la perte d’un, ou parfois plusieurs, êtres chers. Cerise sur le gâteau ? L’impossibilité de passer un dernier moment avec les défunts. L’administration et l’armée conservait les corps dans un endroit tenu secret afin de faire le comptage des victimes et ensuite, il y aurait la possibilité de les enterrer. C’était ce qui était affirmé par tous les officiels à qui on posait la question. Déjà à ce moment-là, un mécontentement général se faisait sentir dans tout le District. Les altercations n’étaient pas spécialement rares à la fin du mois de mai..

Puis vinrent les deux nouvelles qui eurent l’effet d’une bombe au sein de la population civile.
Une odeur insoutenable de brûlé et une immense colonne de fumée s’éleva dans le ciel un jour au début du mois de juin. Ce qui s’apparentait à un gigantesque brasier d’origine inconnue se trouvait, semblait-il sur la plage. Hors du District, mais l’endroit était tout de même interdit d’accès. Des soldats empêchaient les civils de s’y rendre et personne ne comprenait pourquoi, des excuses prétendaient qu’il s’agissait d’exercices. Mais un groupe de citoyens décida de sortir la nuit et de braver l’interdiction en se faufilant pour aller constater de quoi il en retournait vraiment. Et ce fut difficile à encaisser, des cadavres. Des centaines et des centaines de cadavres étaient brûlés tout au long de la journée par petits groupes. Il était très facile de deviner de qui il s’agissait. Ceux qui avaient succombé aux larmes de sang. La stupéfaction était totale, et dès le lendemain, le 7 juin, de nombreux citoyens en colère réclamaient que la maire Bishop se manifeste sur le sujet. Les gens voulaient des explications, des réponses. Mais elles ne vinrent jamais.

Le 9 juin, de but en blanc, l’annonce fut faite que la maire Lindsay Bishop était décédée au courant du mois de mai, succombant elle aussi à la maladie qui avait ravagé le District et que désormais, l’armée allait s’occuper de gérer toute l’administration du District.

Dès le lendemain, le 10 juin, de très nombreux civils en colère et particulièrement outrés de la gestion de la communication se trouvent juste en face du bâtiment administratif principal du District. Au nord-est de ce dernier. Ils réclament justice, explications et transparence de la part de ceux qui dirigent ce qu’il reste de l’humanité.

Que vous soyez perdus ou contre tout ce qu'il se passe, vous savez que votre devoir pour le bien commun est de calmer de le jeu, de sécuriser les gens et d'essayer d'arrêter les personnes trop hostiles. Tout le monde a en tête les débordements le début de la pandémie et ce n'était pas beau à voir, personne ne veut voir le district, dernier abri sûr, ravagé par la colère et la panique.


Vous avez plusieurs raisons d'être présents lors de cette manifestation ! Vous pouvez être un manifestant, une personne curieuse, quelqu'un coincé là en passant par là, un membre du personnel du bâtiment administratif ou un simple citoyen ayant malheureusement rendez-vous et s'étant fait surprendre par la foule. Sinon, vous pouvez être du mauvais côté en étant de ceux totalement en colère, pire encore... des personnes qui veulent que ça dégénèrent.

• Favorisez l'action dans vos réponses, le but est que les choses s'enchaînent, donc la longueur n'est pas primordiale.

• Essayez d'être réactif, si vous pensez que votre personnage peut réagir n'attendez pas forcément que tout le monde réponde.

• A contrario, ne vous accaparez pas un évènement en répondant directement à toutes les réponses ou en vous mettant à RP qu'à deux ou trois… Personne ne doit être délaissé.

• Vous pouvez participer avec vos différents comptes.

• Le RP est "destiné" aux citoyens et militaires, cependant quelqu'un de l'extérieur qui rend visite de l'un de ses proches peut se retrouver coincé là. Attention cependant s'il est surpris à faire du grabuge en venant de dehors, il risque de graves conséquences comme le bannissement pur et simple du district, sans aucune condition.

• Si vous voulez quitter l'évènement, faites en sorte de faire partir votre personnage afin que cela reste cohérent.

Après avoir perdu Soo-Yun de vue, le soldat Derek Strand se reconcentre pleinement sur la foule de gens en colère devant lui. Il sait que la situation est tendue et il n’aime pas ça, mais il reste droit, le visage fermé et la mâchoire serrée.

Portant son attention à gauche et à droite pour voir ses frères d’armes autour de lui, il réalise qu’il ne connaît pas très bien ceux qui se retrouvent avec lui dans cette galère. C’est alors que l’homme juste à sa droite empoigne un des civils un peu trop envieux de pénétrer le bâtiment administratif. Strand a pointé le canon de son fusil vers le civil quelques secondes mais quand il s’est ravisé, il l’a baissé. ” Pas sûr qu’il comprenne avec son cerveau d’arriéré. “ crache Strand à l’égard du soldat Crimson.

” Il était à deux doigts de presser la détente ! Ce facho était sur le point de te buter, mec ! “ Scande un type dans la foule.

Strand secoue négativement la tête. ” T'as déjà entendu parler de Trigger Discipline ? J'allais descendre personne. Fais pas le malin mon bonhomme ! Tu crois que j’ai besoin d’un flingue pour te remettre à ta place ? “ Interroge Strand.

De son côté, le civil, un costaud avec un bandana aux couleurs de l'Amérique lui couvrant le nez et une capuche noire sur la tête, fait un pas vers le militaire. ” Tu ferais mieux de surveiller tes arrières, sale bâtard, il est pas si grand ce District. “

Après avoir craché par terre en direction du belligérant, Strand reprend la parole sans lâcher l’homme du regard, un léger sourire défiant peint sur le visage. ” Lieutenant Koennings ! permission d’envoyer ce sac à merde au trou avant que je ne lui refasse le portrait ?”

” Juste essaie un peu pour voir.. “

Le soldat Strand ne quitte pas des yeux l'homme qui lui fait face. Prêt à réagir au moindre de ses mouvements mais surtout à réagir à la seconde où son supérieur lui en donnerai l'autorisation. Dans un premier temps, Koennings, cherche à calmer les tensions une dernière fois en conseillant vivement à l'agitateur de se raviser. Mais le comportement défiant du belligérant pousse les soldats à réagir de façon adéquate.

Dès lors qu'il en reçoit l'autorisation, Strand esquisse un bref rictus de contentement et assène un brusque coup de la crosse de son arme en plein dans le visage partiellement masqué du citoyen pour le déstabiliser et immédiatement après, le tirer vers lui, derrière la ligne des soldats pour le projeter au sol. Maintenant avec force ses mains dans son dos, le soldat le cloue au sol en posant son genou sur le cou de l'agitateur encapuché.

- Alors ? Tu connais, ça, je parie, hein ? C'est moins marrant quand ça t'arrive, non ? S'exclame Strand en même temps que la foule s'indigne toujours autant. et ne semble pas vouloir se calmer malgré les injonctions de Koennings.